La complexité du Covid-19 décrite par les quotidiens du 23 avril 2020. Hausse du nombre de cas, possibilité de persistance de la maladie chez des patients déclarés guéris, contamination de membres du personnel de santé… Les quotidiens reçus jeudi à l’APS décrivent la complexité de la maladie à coronavirus.
‘’Ça va vers le sommet de l’Himalaya’’, écrit Source A, concernant la hausse des cas de coronavirus au Sénégal, où 65 cas tests positifs ont été recensés mardi et mercredi, portant à 442 le nombre de personnes infectées par le Covid-19 depuis le 2 mars.
‘’Au Sénégal, depuis le 2 mars, l’épidémie de coronavirus épouse les contours de l’Himalaya’’, commente le journal, comparant le rythme de progression de la maladie à la plus haute chaîne de montagnes du monde.
La pandémie de coronavirus a fait six morts au Sénégal, 182 patients sont sous traitement et 253 autres ont recouvré la santé, rappelle Source A sur la base des dernières statistiques publiées par le ministère de la Santé.
‘’L’hôpital Principal atteint au cœur !’’ lit-on dans Le Témoin Quotidien. ‘’Cinquante agents de [cet] hôpital (…) sont mis en quarantaine’’, rapporte-t-il. Comment cela est-il arrivé ? Une personne infectée par le Covid-19 a rendu visite à un accidenté interné dans cet hôpital public de Dakar, lui a transmis la maladie, ainsi qu’à deux employés de l’établissement de santé, explique Le Témoin Quotidien.
Le docteur Mballo Dia Thiam, secrétaire général du Sutsas, l’un des plus grands syndicats de travailleurs de la santé du pays, croit avoir trouvé le remède pouvant éradiquer la contamination des employés des établissements de santé. ‘’Il faut se barricader avec les gestes barrières, renforcer les équipements (…) et corser les mesures pour une meilleure protection du personnel de santé’’, rapporte Le Témoin Quotidien, citant M. Dia.
La complexité du Covid-19 se découvre à travers les colonnes de L’As, qui affirme, citant le médecin Joseph Mendy, que ‘’certains malades guéris du coronavirus peuvent encore transmettre la maladie’’. ‘’Une personne infectée et guérie peut attraper une seconde fois le virus’’, déclare M. Mendy dans le même journal.
‘’Le mal prend ses aises’’, écrit Sud Quotidien, faisant remarquer que ‘’Dakar et Touba, les deux plus grandes villes du pays, se disputent le titre très peu enviable d’épicentre de la pandémie’’.
‘’La psychose monte, (complexité) et le mal prend ses aises en s’installant dans les quartiers les plus populeux (…), mais aussi dans différentes villes du Sénégal’’, s’alarme Sud Quotidien. ‘’La menace est de plus en plus grandissante à Touba’’, où 44 cas de coronavirus ont été recensés par les services du ministère de la Santé, ajoute-t-il.
WalfQuotidien se veut plus alarmant en annonçant qu’‘’un patient déclaré guéri à Ziguinchor a été re-contaminé’’, une raison, parmi d’autres, pour le même journal, d’affirmer que ‘’le Covid-19 continue de gagner du terrain au Sénégal’’.
Complexité du Covid-19 décrite par les quotidiens du 23 avril 2020
L’infectiologue Moussa Seydi, le fer de lance du traitement du coronavirus au Sénégal, trouve prématuré de parler de ‘’rechute’’ ou de ‘’réinfection’’ de patients.
‘’Ce sont des cas qui méritent d’être documentés. Dans le monde, avec plus de 2,5 millions de cas, on n’a pas encore observé plus de 100 cas de ce type’’, a précisé M. Seydi, cité par le journal EnQuête, faisant allusion au cas du patient vivant avec la maladie à Ziguinchor après avoir été contrôlé négatif et déclaré guéri.
Tribune, lui, consacre un dossier au port du masque. ‘’Les masques se vendent partout’’, écrit-t-il, ajoutant, sur la base d’un avis d’expert, que certains masques ‘’ne répondent pas aux critères requis pour protéger ceux qui les portent’’.
Tribune estime qu’‘’il revient aux autorités d’insister sur la qualité et les normes d’hygiène’’ des masques, dont le port est devenu une obligation dans les endroits publics, depuis lundi, en vertu d’un arrêté du ministre de l’Intérieur.