En 1962, Marshall Mc Luhan, philosophe et sociologie canadien, publiait un ouvrage intitulé « La galaxie Gutenberg ». Une des idées maîtresses qu’il y développait était que « le média est le message ».
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Ce qui veut dire que le canal de communication utilisé constitue en fait le véritable message. Ce n’est donc pas uniquement le contenu du message qui affecte le public consommateur d’un média mais le canal de transmission lui-même.
En énonçant l’idée que le média est le message, il suggère que le fond (l’important) c’est la forme prise par le média (l’effet de la technologie), ainsi que sa combinaison avec son message.
[gallery type="slideshow" ids="6465,6466,6463,6462,6461,6460,6459"]A lire aussi: Les bases de la Communication: Comment confronter rechercher un compromis ?
Dans cet ouvrage, Marshall Mc Luhan détermine trois étapes du développement du processus de communication : le stade primitif, où l’on communiquait sans écriture, vient ensuite la « Galaxie Gutenberg » où le développement de l’imprimerie déplace la communication de l’ouïe vers l’œil, c’est la civilisation de l’imprimé, le troisième stade est l’ère de la radio, la « Galaxie Marconi » et la civilisation de l’audiovisuel.
Si l’ouvrage de Marshall Mc Luhan demeure une référence, les évolutions et les progrès technologiques se sont poursuivis depuis sa parution et le développement récent d’internet et des « réseaux sociaux » marque certainement une étape nouvelle des processus de communication entre les hommes, avec deux notions essentielles : la globalisation et l’immédiateté.
Bien qu’employé massivement, Internet n’est pas maîtrisé par la plupart des utilisateurs. Si « Facebook » et « Twitter » font maintenant partie de notre quotidien, leur usage, ludique et pratique, cache certains dangers.
Les cas de « dérapages » sur les réseaux sociaux sont nombreux. Séparations, licenciements, expulsions d’établissements scolaires… si la faute est virtuelle, les conséquences sont bien réelles !
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Quatre élèves de l’établissement en ont, hélas, mesuré les conséquences, en se voyant prononcé leur exclusion définitive suite à des propos injurieux sur leurs enseignants, « postés » sur leur compte « Twitter ».
Que cet évènement, regrettable, soit l’occasion, pour l’ensemble des membres de notre communauté éducative d’engager une réflexion sur les risques et les dangers que constitue une utilisation non maîtrisée des réseaux sociaux.
Dans son analyse, Marshall Mc Luhan reprenait l’idée de « Noosphère » développée par Pierre Teilhard de Chardin, dans laquelle il suggérait que nous étions sur le seuil d’un monde excitant et libérateur dans lequel la « tribu humaine » peut devenir réellement une même famille et où la conscience peut se libérer des chaînes de la culture mécanique et se mettre à sillonner le cosmos.
Sachons tirer les leçons de cette regrettable affaire et réfléchir sur les réelles opportunités que nous offrent ces nouveaux médias.
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Pierre Pellé Chef d’établissement.