Twitter a suspendu le compte de Donald Trump de manière permanente. Le président sortant des États-Unis qui a connu une suspension temporaire jeudi a protesté. Mais le réseau social a durci son dispositif.
L’histoire a pris fin dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 janvier. Après une suspension temporaire au cours de la semaine, Twitter a annoncé avoir coupé le compte de Donald Trump (malgré ses 88 millions d’abonnés) pour une durée indéterminée. Et chose quasi inédite pour le réseau social à l’oiseau bleu, un communiqué a été publié pour expliquer les raisons de cette rupture.
“Après examen approfondi des tweets récents de @realDonaldTrump et du contexte actuel - notamment comment ils sont interprétés (...) - nous avons suspendu le compte indéfiniment à cause du risque de nouvelles incitations à la violence” de la part du président américain sortant, a expliqué l’entreprise dans un communiqué.
Twitter suspend le compte de Donald Trump de manière permanente
Cette décision fait suite au chaos survenu mercredi à Washington, quand des militants pro-Trump sont entrés dans l’enceinte du Capitole alors que les parlementaires certifiaient la victoire de Joe Biden.
Le président sortant avait lui-même appelé ses partisans à se mobiliser et depuis, les craintes de nouveaux appels à la violence avaient grandi.
Aussitôt la suspension actée, Donald Trump avait réagi via le compte de la présidence @Potus. “Nous ne serons pas réduits au silence”, avait-il écrit en s’adressant en priorité aux “75 millions de patriotes” qui ont voté pour lui lors de l’élection de novembre.
Trump promet une “grande annonce” à venir
Seulement Twitter a rapidement supprimé ces messages considérant qu’ils vont à l’encontre des règles du réseau social.
“Utiliser un autre compte pour éviter la suspension est contre nos règles”, a expliqué un porte-parole de la société, qui va aussi prendre des mesures “pour limiter l’utilisation” des comptes gouvernementaux comme @POTUS et @WhiteHouse.
Le président américain a finalement publié un communiqué, dans lequel il accuse Twitter, encouragé par “les démocrates et la gauche radicale”, de limiter la liberté d’expression.
“Twitter est peut-être une plateforme privée mais sans le cadeau du gouvernement sur l’article 230, elle n’existerait pas!”, a dénoncé Donald Trump, qui a menacé à plusieurs reprises au cours de son mandat de faire supprimer l’article en question.
Très remonté, le dirigeant en a profité pour indiquer qu’il se préparait à une “grande annonce” d’ici peu, a priori en passant par un autre réseau social.
“Nous avions négocié avec plusieurs autres sites, et nous ferons une grande annonce bientôt, alors que nous regardons aussi les possibilités de créer notre propre plateforme dans un futur proche. Nous ne serons pas réduits au silence!”, a-t-il affirmé.