Le Sénégal en Hommage en France. Une Place des Tirailleurs sénégalais annoncée à Paris. Le Conseil de Ville de Paris, assemblée délibérante de la municipalité de la capitale française, a décidé ce vendredi de baptiser la Porte de Clignancourt « Place des Tirailleurs sénégalais », en hommage à ces soldats africains qui se sont battus lors des deux grandes guerres mondiales pour libérer la France impérialiste sous occupation allemande.
Place des Tirailleurs sénégalais annoncée à Paris
La Porte de Clignancourt, carrefour populaire du nord de Paris, va devenir la « Place des Tirailleurs sénégalais », en hommage aux soldats africains qui se sont sacrifiés pour la France lors des deux grandes guerres mondiales, a décidé vendredi à l’unanimité le Conseil de Paris dirigé par la maire socialiste Anne Hidalgo.
Selon son adjointe à la Mémoire de la Ville de Paris, Laurence Patrice, « L’histoire courageuse de ces hommes doit être transmise. Cette place leur rendra hommage à tous ».
Pour libérer la France lors de la 2de Guerre mondiale (1939-1945)
Parmi les 134 mille tirailleurs qui ont combattu l’Allemagne lors de la 1ere Guerre mondiale (1914-1918), « environ 30 mille d’entre eux trouvent la mort ou sont déclarés disparus », souligne la mairie de Paris.
Environ 175 mille Africains ont ensuite combattu pour libérer la France lors de la 2de Guerre mondiale (1939-1945), notamment lors du débarquement de Provence.
Ce qui fera dire à la conseillère Raphaëlle Primet que « « la France s’est mal, très mal comportée » envers eux.
Parqués, maltraités et même massacrés comme à Thiaroye
« Elle a effacé des images de victoire ces soldats venus des colonies, elle les a parqués, maltraités et même massacrés comme à Thiaroye », près de Dakar, où, en décembre 1944, plusieurs dizaines d’entre eux sont morts, réprimés par l’armée française », a-t-elle poursuivi.
Plusieurs monuments en hommage aux soldats africains existent en France, notamment en Provence, en Champagne, en Aquitaine ou à l’Ile-d’Yeu, théâtres de leur intervention ou de leur disparition.
Début septembre, la ville de Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, a inauguré une place des Tirailleurs africains.
Des fantassins au service de la France
Créé par Napoléon III en 1857 au Sénégal, d’où son nom de « Tirailleurs sénégalais », ce corps d’infanterie s’est ensuite élargi dans son recrutement à des hommes d’autres régions d’Afrique occidentale et centrale conquises par la France à la fin du XIXe siècle.
Ainsi, à la fin du « corps des tirailleurs sénégalais » au début des années 1960, ceux-ci « n’ont pas reçu la reconnaissance qui leur était due.
Ces hommes nourrissent une forme de rancune (…), de l’incompréhension et parfois même de la colère ».
Ce, en raison d’une « retraite inférieure à leurs compatriotes français » ou encore « la difficulté d’obtenir des visas pour leurs descendants », rapporte Le Figaro.
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https://www.kafunel.com/?p=299694&feed_id=438472Au Sénégal, en hommage à ces vaillants bâtisseurs d’un monde libre, la « Journée des tirailleurs sénégalais », journée commémorative institutionnalisée proclamé par le Président de la république d’alors, Me Abdoulaye Wade, est célébrée le 23 août chaque année dans les 14 régions du pays sous l’égide du ministère des Forces armées.
La date avait été choisie en référence à la libération de Toulon où dans la soirée du 23 août 1944, « les soldats du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Colonel Salan pénètrent les premiers à Toulon ».