Le maire de Dakar a fait son entrée à la salle d’audience N°4 du Palais de justice de Dakar à 8 heures 55 minutes. Suivi de ses 5 co-prévenus, il est apparu serein, le sourire aux lèvres. Il est accueilli par une foule en liesse dans une salle d’audience qui refuse du monde.
Et c’est à 9 heures 9 minutes que le président du tribunal correctionnel, Malick Lamotte, un silence de cathédrale s’est installé dans la salle.
A 9 h 15 minutes, Idrissa Seck, accompagné de son lieutenant Déthié Fall, a fait son entrée dans la salle d’audience. Il retrouve sur place le leader du Grand Parti (Gp) Malick Gakou venu, lui aussi, assister à l’audience.
Dans la grande salle d’audience remplie comme un œuf, près d’une centaine de témoins ont été appelés. L’on peut citer, entre autres, Moustapha Niasse (Président de l’Assemblée nationale), Aminata Tall (Présidente de Conseil économique, social et environnemental), Ousmane Tanor Dieng (président du Haut conseil des collectivités territoriales), Pape Diop (ancien maire de Dakar), Mamadou Lamine Loum (ancien Premier ministre), Idrissa Seck (ancien Premier ministre), Abdoul Mbaye (ancien Premier ministre), Abib Sy (ancien maire) Mamadou Diop, Lamine Diack (ancien maire de Dakar), Amadou Ba (ministre de l’Economie des finances), Birima Mangara (ministre en charge du budget), Seynabou Wade, Banda Diop, Ibrahima Diamé, Cheikh Diop.
Mais il faut dire qu'avant 7 heures, la porte principale du Palais de Justice Lat Dior était bondée de monde. Un monde constitué de militants et de soutiens. A l’entrée, les gendarmes et les agents de police venus en renforts veillent à la sécurité. Ils ont profité de la forte présence de personnes pour annoncer que de nouvelles mesures ont été prises pour éviter toute prise d’images dans la salle d’audience. L’utilisation de tout support pour prendre des images est formellement interdite pour tous. Et tout contrevenant sera sanctionné, a prévenu le premier président de la Cour d’appel de Dakar dans un message lu par l'huissier audiencier.
Plus d’une heure après l’ouverture de l’audience, le débat est en ce moment ouvert entre les deux parties sur l’utilité ou non de l’audition des témoins cités. L’Agent judiciaire de l’Etat (Aje) a trouvé inopportune leur audition. Quant aux avocats de Khalifa Sall et Cie, ils continuent de soutenir que l’audition des personnes citées en qualité de témoins participera à la manifestation de la vérité.
Le tribunal, pour sa part, a indiqué que la défense a le droit d’organiser sa défense comme elle l’entend. Seulement, cette autorisation accordée par le tribunal ne donne, selon le président Lamotte, que la possibilité à la défense de faire témoigner 20 témoins, c'est à dire 10 pour donner des explications sur l’utilisation de la caisse d'avance et 10 autres pour parler de l’utilisation de ces fonds.