Revue de presse Afrique du 05 novembre 2021 : Laurent Gbagbo développe sa vision panafricaniste

L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, actuel président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), le 17 octobre 2021, à Abidjan.

Laurent Gbagbo développe sa vision panafricaniste Revue de presse Afrique du 05 novembre 2021

« Nous ne pesons pas assez face aux États-Unis ou à la Chine (…). Nous sommes une succession d’États minuscules, et donc nous pouvons peu de choses pour nos propres populations », déplore Laurent Gbagbo dans un entretien au quotidien communiste français L’Humanité.

L’ex-président ivoirien y développe en effet sa pensée sur le panafricanisme dont se réclame son nouveau parti, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, et souligne que « certaines puissances combattent farouchement cette ambition panafricaine ».

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Raison pour laquelle encourage les Africains à « résister et poursuivre le combat, ne jamais baisser les bras », dit-il à L’Huma.

Dans cet entretien, Laurent Gbagbo se montre également préoccupé par « la menace djihadiste » en invitant tous les États d’Afrique de l’Ouest à se mobiliser pour y faire face et « ne pas laisser la résolution de ce problème uniquement entre les mains du G5 Sahel ».

Dans L’Humanité, Laurent Gbagbo évoque la monnaie en Afrique de l’Ouest et se dit favorable à l’éco, « à condition qu’il s’agisse vraiment d’une monnaie africaine et non pas d’une copie du franc CFA ».

Évoquant l’ex-dictateur burkinabè Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo souligne son « rôle important dans la formation et la mise en route de la rébellion qui a déstabilisé » la Côte d’Ivoire.

Et revenant sur le procès de l’affaire du bombardement de Bouaké, l’ex-président ivoirien estime qu’il « a été très utile pour que les Français se rendent compte de ce que leur État fait souvent dans ses ex-colonies », dit encore Laurent Gbagbo dans L’Humanité.

Nouvelle attaque jihadiste meurtrière au Niger

Au Niger, l'embuscade tendue il y a trois jours aux membres d'un comité d'autodéfense de la commune de Banibangou, dans la région de Tillabéry, a fait au moins 69 morts. C’est l’un des plus lourds bilans de civils tués dans des attaques de jihadistes depuis le début de la crise sahélienne.

Revue de presse afrique - Politique et sport au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains
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Au Burkina Faso voisin, le journal Wakat Sera invite l’armée nigérienne à « davantage se mobiliser pour la défense du territoire national ». Car si les populations « sont contraintes de se constituer en comités de vigilance ou d’auto-défense (…), c’est bien parce qu’elles ne savent plus à quelle armée protectrice se vouer », estime ce quotidien ouagalais.

La liberté pour le Malien Issa Kaou N’Djim ?

Au Mali voisin, le Conseil national de transition a voté la libération de son quatrième vice-président Issa Kaou N’Djim. Une commission de ce Conseil national de transition a admis qu’Issa Kaou N’Djim ne pouvait être maintenu en détention.

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Une résolution qui est passée « comme une lettre à la poste », formule Maliweb. Lequel journal malien se demande si la justice va ou non obtempérer en libérant Issa Kaou N’Djim et si cette affaire va conduite à « un éventuel bras de fer entre le pouvoir judiciaire et législatif ? ».

Logique de guerre en Éthiopie

L’Éthiopie enfin, où la diplomatie tente la médiation de la dernière chance, alors que les rebelles avancent sur la capitale Addis-Abeba. Les diplomates internationaux tentent d'amener les belligérants à la table des négociations.

L'envoyé spécial américain est à Addis-Abeba depuis jeudi 4 novembre 2021. Mais c’est une logique de guerre qui prévaut côté fédéral comme côté rebelle, alors qu’en effet, Addis-Abeba est « à portée de l’artillerie rebelle », prévient L’Observateur Paalga, résumant d’une formule ce qu’assurent les rebelles. Lesquels prétendent aussi qu’Asmara, la capitale de l’Érythrée, l’allié de l’Éthiopie, est aussi dans leur ligne de mire.

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En tout cas, estime L’Observateur Paalga, cette guerre « est symptomatique de la fragilité de bien d’États africains qui, après plus d’un demi-siècle d’indépendance, ne sont pas à l’abri de contradictions politiques graves, de guerres intercommunautaires ou d’extrémismes religieux aux issues incertaines ».

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