Le Groupe de recherche et d’appui aux initiatives mutualistes (GRAIM) a distribué mercredi plus d’une tonne de semences fourragères à quelque 240 éleveurs de six communes du Plateau de Thiès, a constaté l’APS.
Cette remise de semences de niébé fourrager de variété ‘’ndiassirou’’ s’inscrit dans le projet ‘’Dund ak Keew bi : gouvernance locale pour l’adaptation et la résilience aux changements climatiques dans six communes du Plateau de Thiès’’, mis en œuvre par le GRAIM.
Conçue dans le cadre du Programme de coopération climatique internationale (PCCI), une initiative québécoise financée par le Fonds vert, et appuyée par deux partenaires du Québec ‘’SUCO’’ et ‘’Réseau Environnement’’.
Au total, 240 éleveurs à raison de 40 par commune bénéficiaire, se partageront 1, 1 tonne de semence fourragère qu’ils devront emblaver dans leurs propres champs.
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Le projet d’une durée de trois ans, vise à améliorer les conditions environnementales dans six communes du Plateau de Thiès, que sont Chérif Lô, Fandène, Notto Diobass, Tassette, Sindia et Diass, a noté Jean-Pierre Faye, coordonnateur du projet.
Une meilleure gouvernance environnementale locale, une amélioration de la résilience, un renforcement des capacités d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques sont attendus de ce projet.
Les éleveurs vivant dans cette zone sont confrontés à la rareté de l’eau, du fourrage, à la réduction ou la disparition des espaces pastoraux, des produits de cueillette, à l’insécurité alimentaire pour le bétail, a noté M. Faye.
Tonne (01) de semences fourragères distribuée à des éleveurs de Thiès
Ce qui les pousse à la transhumance ou à l’émondage des arbres pour nourrir leurs bêtes.
En généralisant les cultures fourragères, certains arbres comme le baobab que les bergers ébranchent pour leurs animaux, produiront davantage de fruits, relève André Demba Wade, coordonnateur du GRAIM.
Le chef du service régional de l’élevage le Docteur Astou Fall a salué l’initiative, assurant le GRAIM de l’appui des services de l’élevage, dans la promotion de la production de fourrage, qui est une option des pouvoirs publics.
Elle a souhaité qu’après une phase test l’année dernière lors de laquelle 80 kilos de semences fourragères avaient été distribuées, que le projet s’étende à toutes les communes de la région.
Le président de la Maison des éleveurs Ismaïla Sow a quant à lui plaidé pour que ce genre de projet couvre tout le pays, au grand bénéfice des éleveurs.
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Pour André Demba Wade, la production de fourrage est un pas dans la transition vers l’intensification de l’élevage. Elle peut aussi avoir comme effet induit de libérer les enfants des éleveurs pour qu’ils aillent à l’école.
Le projet inclut d’autres volets comme la foresterie, avec des pépinières villageoises, la gestion des déchets, la formation des femmes en micro-jardinage, etc.