Le président français Emmanuel Macron a finalement accepté la démission de son ministre de l'intérieur, Gérard Collomb.
Trois démissions depuis la rentrée. Quelque chose semble cassé dans la "macronie".
Après le très populaire Nicolas Hulot, ministre de l'environnement, la ministre des sports, Laura Flessel, c'est au tour du ministre de l'intérieur Gérard Collomb de claquer la porte du gouvernement.
Un affront pour le président Macron qui a d'abord refusé cette démission avant de se résigner à l'accepter tard mardi soir.
Début septembre, le ministre de l'Intérieur avait pointé le "manque d'humilité" de l'exécutif, pas suffisamment à l'écoute des Français selon lui.
Des propos qui avaient irrité Emmanuel Macron. Gérard Collomb avait également annoncé par voie de presse sa volonté de démissionner, après les élections européennes de mai 2019, afin de se présenter à la mairie de Lyon, troisième ville la plus peuplée de France.
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Baisse de popularité
Selon le dernier baromètre de l'institut de sondage BVA, publié le 28 septembre, la côte de popularité d'Emmanuel Macron est en baisse pour le troisième mois consécutif et a atteint désormais son plus bas niveau depuis son élection en mai 2017.
C'est désormais 67 % des Français qui déclarent avoir une mauvaise opinion de lui en tant que président de la République, tandis que 45 % d'entre eux disent être opposés à son action et à celle du gouvernement.
Une progression de l'opposition surtout notable chez les retraités, touchés par la réforme de la CSG (contribution sociale généralisée), un impôt dont la hausse devrait affecter négativement leur pouvoir d'achat, et les salariés du secteur privé.
Selon un sondage IFOP publié début septembre, 68 % des Français estiment qu'Emmanuel Macron ne mène pas une bonne politique économique.
Ils jugent par ailleurs majoritairement que le président est loin des préoccupations des Français.
Un désamour grandissant pour le prodige politique élu dès son premier suffrage à l'âge de seulement 39 ans en battant tous les partis traditionnels.