En Guinée-Bissau, le président José Mario Vaz a convoqué un Conseil de défense, ce lundi soir. Il se montre inflexible et déterminé à installer un nouveau gouvernement contre l'avis des partenaires régionaux et internationaux.
Le président José Mario Vaz veut aller jusqu’au bout même si pour l’heure il n’y a pas de conséquences concrètes visibles de ce Conseil de défense. Au palais du gouvernement ce mardi matin, l’entourage du Premier ministre limogé rappelait une nouvelle fois que son gouvernement était le seul légal.
José Mario Vaz s’entête, selon un proche d’Aristides Gomes. « Il veut créer le chaos, il ne veut pas que les élections aient lieu ». Et ce conseiller de rappeler la menace de sanctions internationales qui pèseraient sur ceux qui généraient le processus électoral, comme l’a rappelé la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) le dimanche 3 novembre.
Umaro Sissoko Embalo rentre au pays
C’est dans ce contexte que le candidat du principal parti d’opposition bissau-guinéen, le Mouvement pour l'alternance démocratique (Madem), vient de rentrer au pays. Accueilli par une foule de militantes à l’aéroport, avec comme signes distinctifs un foulard rouge et blanc sur la tête. Umaro Sissoko Embalo s’est lancé dans la campagne pour la présidentielle du 24 novembre avec des mots très durs vis-à-vis de José Mario Vaz : « La crise est liée à sa faiblesse, il sera jugé ».
Le candidat du Madem affiche lui aussi sa défiance vis-à-vis de la Cédéao et de la communauté internationale : « Elle a fait trop d’erreurs », dit-il et il cite « la Libye » ou encore « la Somalie ». « La solution en Guinée-Bissau ne peut pas venir de l’extérieure ». Déclaration alors qu’un sommet extraordinaire de la Cédéao se tiendra justement sur la situation politique de Guinée-Bissau, le vendredi 8 novembre, à Niamey.
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