Fusillade à Strasbourg : deux morts et 12 blessés, la "piste terroriste évoquée"

Deux personnes ont été tuées et 12 autres blessées mardi soir, à proximité du marché de Noël de Strasbourg, par un tireur identifié et activement recherché. 


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Une fusillade a éclaté mardi soir à proximité du marché de Noël de Strasbourg. Deux personnes sont mortes, et 12 ont été blessées, selon la préfecture. Les forces de l'ordre recherchent activement le tireur en fuite. 

Les informations à retenir : 

  • Une fusillade a fait deux morts et 12 blessés dans le centre-ville de Strasbourg mardi soir
  • Le tireur, un homme fiché S, est en fuite et activement recherché 
  • La piste de l'attaque terroriste est évoquée, et une enquête pour "entreprise terroriste" a été ouverte 

Ce que l'on sait de la fusillade

Une fusillade a éclaté mardi vers 20h dans le centre-ville de Strasbourg, rue des Orfèvres, à proximité du marché de Noël. Un homme armé, manifestement seul, a ouvert le feu sur des passants à plusieurs reprises dans la rue.

"Vers 20h, un individu armé est rentré dans le périmètre du marché de Noël par le pont du Corbeau (l'une des voies d'accès au centre historique, ndlr) en se dirigeant vers la rue des Orfèvres", l'une de plus animées, a indiqué la préfecture.

Puis "l'individu a ouvert le feu, blessant plusieurs personnes". La foule qui se pressait dans les rues alentours les a quittées précipitamment.

Le tireur a été blessé par une patrouille de soldats engagés dans l'opération Sentinelle avant de prendre la fuite, a précisé une source policière à l'AFP. Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg - qui a connu dans le passé des menaces d'attentat - est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance.

Le secteur du centre-ville a été entièrement bouclé. ©FREDERICK FLORIN / AFP
Le secteur du centre-ville a été entièrement bouclé. ©FREDERICK FLORIN / AFP

Les habitants appelés à rester confinés.

La préfecture de la région Grand Est a formellement appelé les personnes du secteur Neudorf et parc de l'Etoile, deux quartiers voisins du centre-ville où se serait retranché l'assaillant, à rester confinées. "Fusillade dans le centre-ville de Strasbourg.

Merci à tous de rester chez vous en attendant une clarification de la situation", a également tweeté Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg.

https://twitter.com/Prefet67/status/1072584425974710272

Le centre-ville bouclé.

Plusieurs lieux du centre-ville auraient été concernés par la fusillade : rue des Orfèvres, rue des Grandes-Arcades et Grand'Rue. Le centre-ville a été entièrement bouclé par les forces de l'ordre. 

"La situation est toujours en cours, la priorité est à l'intervention des forces de sécurité et de secours", a indiqué sur son compte Twitter le ministère de l'Intérieur. Des militaires en arme, des policiers et des véhicules de secours ont afflué vers le lieu de la fusillade.

La ville abrite par ailleurs le siège du Parlement européen, actuellement en session, qui a été entièrement bouclé à l'annonce de la fusillade.

Opération de police en cours.

Un "échange de coups de feu s'est produit dans le quartier où serait retranché l'assaillant", a appris l'AFP de source policière. D'après les informations d'Europe 1, une opération de police est en effet en cours dans le quartier de Neurdof, plus au sud du centre-ville. Des coups de feu et des cris y ont été entendus.

Quel est le bilan humain ? 

Un bilan encore provisoire. 

Deux morts et 12 blessés sont à déplorer, selon un dernier bilan de la préfecture. Les blessés, six graves et six légers, ont été évacués vers le centre hospitalier de Strasbourg. Selon l'état-major des armées, un soldat de Sentinelle a été blessé légèrement à la main par ricochet d'un tir de l'assaillant.

https://twitter.com/Prefet67/status/1072619621553979393

"Plusieurs personnes au sol, tireur en fuite. Nous restons cachés depuis les premiers tirs Grand-Rue", avait partagé en début de soirée sur Twitter Emmanuel Foulon, porte-parole au Parlement européen. 

https://twitter.com/efoulon1/status/1072575221876576258

"J'ai vu deux personnes au sol".

"J'ai vu deux personnes au sol. Et d'un coup, quelqu'un est arrivé vers moi en me disant qu'un homme tirait sur les gens", a raconté au micro d'Europe 1 Philippe, qui était en train de promener son chien dans le centre-ville au moment des faits.

"J'ai vu une personne au sol, inconsciente, avec du sang qui coulait, et une autre personne, par terre, juste derrière elle. Plus loin dans la rue, il y avait encore une ou deux personnes par terre…", témoigne-t-il à chaud. "Quand j'ai vu que les gens couraient, je leur ai dit de rentrer dans ma cour intérieure". 

La préfecture a mis en place une cellule d'information du public, "prioritairement réservée aux appels des personnes concernées par la situation en cours" : 0 811 000 667. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été ouverte place Gutenberg. Par ailleurs, le safetycheck de Facebook a été activé. 

Que sait-on du tireur ? 

Un homme fiché S.

"L'auteur des faits a été identifié et est activement recherché", a précisé la préfecture, sans donner plus d'éléments. D'après les informations d'Europe 1, le tireur est un Français d'origine maghrébine, né à Strasbourg et âgé de 29 ans. Il est fiché S (pour "sûreté de l'Etat"). Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a précisé que l'homme est connu pour des faits de droit commun.

Les gendarmes ont tenté ce mardi matin de l'interpeller dans le cadre d'une affaire de tentative d'homicide. Son domicile a été perquisitionné et une grenade y a été retrouvée, selon nos informations. Le suspect n'était pas chez lui au moment de la perquisition.

Enquête ouverte pour "entreprise terroriste". 

La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé mardi soir s'être saisie de l'enquête sur l'attaque à Strasbourg. Après évaluation de la situation, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Les investigations sont confiées à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, la direction interrégionale de la police judiciaire de Strasbourg et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le nouveau procureur de Paris Rémy Heitz doit se rendre sur les lieux de l'attaque. 

Les réactions 

Christophe Castaner se rend sur place. 

Emmanuel Macron a écourté la réunion de parlementaires qu'il recevait mardi soir à l'Élysée, dans le sillage de la crise des "gilets jaunes", afin de suivre la situation à Strasbourg.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner va se rendre sur place à la demande du président. "Le président de la République a été informé en temps réel des événements survenus à Strasbourg. Il a décidé en conséquence d'écourter sa réunion en cours et souhaité que le ministre de l'Intérieur se rende sur place", a indiqué l'Elysée.

Solidarité des parlementaires.

L'Assemblée nationale a exprimé sa solidarité avec les victimes, en marge de l'examen du projet de réforme de la Justice, mardi soir.

"Je voudrais avec les collègues adresser la solidarité de l'Assemblée nationale aux habitants de la ville de Strasbourg qui sont victimes ce soir d'une attaque qui a fait plusieurs morts et plusieurs blessés", a déclaré le député du Haut-Rhin Olivier Becht (UDI), originaire de Strasbourg.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet s'est immédiatement associée à cette déclaration. Au Sénat, les élus ont observé une minute de silence en hommage aux victimes, à l'invitation du sénateur des Landes Eric Kerrouche (PS).

Par Kafunel.com avec Europe1 .fr , le service Police-Justice, et AFP

https://www.kafunel.com/?p=17600&feed_id=743069

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