Kémi Séba crie au scandale du port de Cotonou offert à la Belgique

L’activiste franco-béninois, Kemi Séba est en courroux. La raison ? La gestion du port autonome de Cotonou, poumon économique du Bénin, a été confiée à une entreprise belge par le président Patrice Talon. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, Kemi Séba dénonce ce choix incompréhensible.

Voici le communiqué intégral.

« C’est avec amertume que nous apprenons qu’en plein début de 21ème siècle, le gouvernement béninois, composé de personnes pourtant intelligentes et en pleine possession de leurs moyens, se sente dans l’obligation de confier la gestion Ô combien stratégique de la direction et de l’administration du port de Cotonou à une équipe occidentale et plus précisément belge, alors qu’il existe une infinité de profils béninois , et plus largement africains , qui auraient pu mener à bien cette tâche.

Il ne viendrait pas à l’idée du gouvernement belge ( ou quelconque gouvernement occidental ) de confier la direction de leur port autonome à des béninois ou des africains.

À la limite, seule la gestion du balai et du ménage sur le port (et encore) serait confiée par les occidentaux aux membres de notre peuple.

Pourquoi alors nous sentons nous obligés d’avoir recours à d’autres entités que nous mêmes pour prendre en charge notre destinée ? Pourquoi encore ce satané complexe d ‘inferiorité ?

Le président Patrice Talon à été élu à la tête du Bénin car il apparaissait aux yeux du peuple bien plus souverainiste que le pion (avéré) de la Françafrique Lionel Zinsou.

Le président Talon ne peut pas et ne doit pas oublier qu’il a été élu en s’appuyant sur une base d’électeurs foncièrement patriotes.

Le président Talon est la preuve même que l’on peut être un entrepreneur africain avisé et que ,de facto, ce domaine n’est en rien le monopole des autres peuples.

Que la foi qu’il a eue en lui même pour devenir ce qu’ il est (sa détermination peut servir en soi à beaucoup, même si par ailleurs l’ultralibéralisme demeure à nos yeux une plaie) ne s’arrête pas à la porte de son bureau.

Mais qu’elle soit transmise à son équipe gouvernementale , et qu’elle permette à cette dernière de croire en son peuple.

Car dans les faits,nul ne pourra blâmer l’Occident de ne pas croire en l’Afrique si les africains ne croient pas en eux-mêmes.

Rappelons par la même occasion qu’Urgences Panafricanistes est un mouvement citoyen n’appartenant ni au camp de l’opposition ni à celui du pouvoir.

Nous sommes des vigiles volontaires de la société civile. Les calculs politiciens ne nous intéressent pas. Seule la souveraineté du Bénin et plus globalement de l’Afrique nous préoccupent. »

Kémi SEBA

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