À Niamey, au Niger, la Cédéao (les États de l'Afrique de l'Ouest) étaient à nouveau au chevet du Mali, ce 7 septembre. La Cédéao maintient les sanctions économiques contre Bamako et contre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), les militaires qui ont pris le pouvoir après avoir renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. La conférence, présidée par le chef de l'État nigérien, Mahamadou Issoufou, s'est terminée en fin de journée.
La Cédéao demande à la junte un président civil au Mali d'ici le 15 septembre.
C’est un véritable ultimatum que les chefs de l’État de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) ont lancé aux nouvelles autorités maliennes de Bamako, ce 7 septembre. « Le temps des coups d’État dans l’espace de la Cédéao est révolu », dit-on ici à Niamey.
À l'unanimité des chefs de l’État, toutes les sanctions prises à l’encontre de la junte sont maintenues et - coup de massue - la Cédéao donne un ultimatum d’une semaine à la junte militaire pour désigner le président de la transition ainsi que son Premier ministre, tous des civils. Ainsi, le nouvel homme fort de Bamako a jusqu’au 15 septembre 2020 pour répondre favorablement aux exigences de Cédéao.
Un an pour la transition
Cédéao maintient également le délai d'un an pour la transition. Selon le ministre nigérien des Affaires étrangères, Kalla Ankourao, au-delà de cette date, plusieurs institutions internationales risquent de quitter le Mali, condamnant ainsi le peuple malien. À propos des rencontres inte-maliennes initiées par la junte militaire, les chefs de l’État de Cédéao disent « prendre acte ».
De son côté, l’envoyé spécial des Nations unies, Ibn Chambas, a déclaré que l'ONU soutenait les efforts de Cédéao pour la stabilité institutionnelle du Mali et que la Minusma, la force onusienne apporte son soutien au médiateur dans la crise malienne, Goodluck Jonathan.
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