Les quotidiens reviennent très largement dans leur livraison du jour sur la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant Ousmane Sonko et ses implications pour le député et leader du parti Pastef.
Le député, leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), est accusé de "viols répétés" et de "menaces de mort" par une jeune femme, employée d’un salon de beauté et de massage.
La plupart des journaux parvenus samedi à l’APS traite de ce sujet, à l’image du quotidien Le Soleil notant sobrement que l’immunité parlementaire du leader de "Pastef-Les Patriotes" a été levée par ses collègues vendredi lors d’une plénière de l’Assemblée nationale boycottée par les députés de l’opposition et les non-inscrits.
"Sans surprise, le député non-inscrit, Ousmane Sonko, a perdu son immunité parlementaire", note Libération, si peu étonné de cette issue attendue compte tenu notamment de la forte majorité dont dispose le pouvoir et ses alliés à l’Assemblée nationale.
Les députés de l’opposition "ont quitté la plénière sous peine de se salir les mains ou de participer à une +mascarade+, seul le député Serigne Mansour Sy Jamil a pris son courage à bras le corps, pour voter non et défier ses collègues de la majorité présidentielle", signale ce journal.
"Comme prévu, la majorité parlementaire a levé l’immunité (...) du député Ousmane Sonko accusé de viol, résume Walfquotidien. Une séance boycottée par les députés des groupes parlementaires Liberté et Démocratie et des non-alignés, qui s’est déroulée sous haute surveillance, avec un impressionnant dispositif sécuritaire".
La Levée impunité parlementaire opposant Ousmane Sonko
Enquête évoque à ce sujet un "vendredi noir" pour Pastef et une "plénière houleuse" à l’Assemblée nationale, le journal soulignant que la levée de l’immunité parlementaire du député était le "dernier obstacle à l’audition, ou plus", d’où la manchette très à propos du quotidien L’AS : "L’étau se resserre autour de Sonko".
Désormais Ousmane Sonko "est pris entre la section de recherches" de la Gendarmerie nationale, l’Assemblée nationale, le procureur et le juge, souligne le journal Le Quotidien. "Un dossier qui passe entre ces quatre mains", note-t-il.
Vox Populi également fait observer que le leader de Pastef est désormais "à la merci du juge d’instruction du 8e cabinet en charge de l’accusation de viols répétés et de menace de mort portée contre lui par la masseuse Adji Sarr".
L’immunité parlementaire de Sonko levée, ce juge peut "convoquer et entendre Ousmane Sonko", ajoute L’Observateur, mais si l’on en croit le quotidien Kritik’, le député a disparu des radars.
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Le leader de Pastef a fini par être convaincu que "ses jours de liberté sont comptés", aussi, "pour éviter de se faire prendre avant l’heure", a-t-il "pris les devants (...)’’.
Mêmes des sources internes au parti Pastef "donnent leur langue au chat quant au lieu où séjourne, depuis hier, le célèbre opposant au pouvoir", indique Kritik’.
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