Un pape de l‘Église catholique romaine en terre marocaine. Cela n‘était plus arrivé depuis 24 ans, avec la visite du pape Jean-Paul II en 1985. À la fin du mois de mars, le pape François mettra fin à cette attente pour une visite aux multiples enjeux.
Le Vatican a confirmé ce mardi la venue du chef de l‘Église catholique romaine au Maroc le 30 et 31 mars. Auparavant, des rumeurs annonçaient le pape François à Marrakech où il devrait assister à l’adoption d’un nouveau pacte mondial sur les migrations établi par les Nations unies.
Mais c’est finalement à Rabat et à Casablanca que le souverain pontife posera ses valises. En toile de fond de ce déplacement, deux sujets majeurs que le pape a mis en tête de ses priorités. Le premier, l’immigration.
Au Maroc, porte d’entrée de nombreuses migrations subsahariennes, le pape articulera probablement ses échanges autour de la solidarité avec ces candidats à l’aventure, comme il l’a toujours prôné face à la communauté internationale.
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Par ailleurs, pour les quelque 30 000 fidèles catholiques du Maroc selon les estimations, le pape tentera de plaider la liberté de religion et le vivre ensemble.
En effet, bien que la Constitution marocaine de 2011 garantisse le libre exercice des cultes, certaines poches de résistance persistent, notamment en ce qui concerne les Marocains musulmans qui se convertissent au catholicisme.
Des rapports font du reste état d’arrestations pour pratique d’une religion autre que l’islam. Malgré tout, le royaume chérifien se veut le promoteur d’un islam ouvert et modéré.
En témoigne l’accueil par Marrakech d’une conférence sur les minorités religieuses, en début d’année. Mais également, la nomination le 20 août d’un ambassadeur marocain au Vatican, la juriste et théologienne Raja Naji Mekkaoui.
Le pape François a plusieurs voyages à l‘étude pour l’année 2019, bien que le Maroc soit le premier à être confirmé. Toutefois, le chef de l‘Église catholique romaine est attendu à Panama en janvier pour la Journée mondiale de la jeunesse.
Il a lui-même déclaré qu’il espérait se rendre au Japon tandis qu’un cardinal malgache a affirmé que le pape François était attendu à Madagascar l’année prochaine. Un agenda toujours pas confirmé par le Vatican.
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