Mondiaux d’athlétisme 2019: la révélation Aminatou Seyni

La quatrième journée des Championnats du monde d’athlétisme a été l’occasion pour le grand public de découvrir un peu plus Aminatou Seyni. La Nigérienne s’est illustrée lors de séries du 200 mètres orphelines de l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou (forfait). En courses de demi-fond, de fond et d’obstacles, ce 30 septembre a été bénéfique pour les athlètes d’Afrique de l’Est, avec 4 médailles dont 3 en or.

400 MÈTRES (HOMMES) FINALE : l’Algérien Lahoulou n’a pas fait le poids

Pour sa première finale mondiale, Abdelmalik Lahoulou n’a pas fait le poids (49.46), achevant la course à la dernière place, loin du vainqueur, le Norvégien Karsten Warholm.

800 MÈTRES (FEMMES) FINALE : Nakaayi succède à Semenya

En l’absence de la Sud-Africaine Caster Semenya, l’Ougandaise Halimah Nakkayi est devenue la nouvelle reine du double tour de piste. En parcourant la distance en 1 minute, 58 secondes et 4 centièmes, elle a battu le record national. Sa compatriote Winnie Nanyondo est 4e. La Kényane Eunice Sum et la Marocaine Rababe Arafi, qui avaient une vraie carte à jouer à Doha sont 5e et 7e.

3 000 MÈTRES STEEPLECHASE (FEMMES) FINALE : Beatrice Chepkoech en or

La Kényane Beatrice Chepkoech a offert la deuxième médaille d’or de ces Mondiaux à son pays. Elle a au passage battu le record de la compétition en courant en 8 minutes, 57 secondes et 84 centièmes. Sa compatriote Celliphine Chepteek Chespol n’a pas terminé la course, tandis que Hyvin Kiyeng a fini 8e. L’Ougandaise Peruth Chemutai (5e) et l’Ethiopienne Mekides Abebe (11e) ont réalisé de bons chronos personnels.

5 000 MÈTRES (HOMMES) FINALE : le triplé éthiopien n’était pas loin

L’Ethiopie a failli réussir le triplé, le Canadien Mohammed Ahmed, 3e, devançant de justesse l’Ethiopien Telahun Haile Bekele lors d’une course remportée par Muktar Edris devant Selemon Barega. Les Kényans Jacob Kiprop et Nicholas Kipkorir Kimeli sont respectivement 6e et 8e.

200 MÈTRES (HOMMES) DEMI-FINALES : les jeunes loups pas assez mordants

Les jeunes loups africains n’ont pas réussi à emballer ces demi-finales. Le Nigérian Divine Oduduru, qui a beaucoup brillé cette année, a terminé dernier de sa course (20.84). Sans doute a-t-il été déstabilisé par un imbroglio autour de sa participation à ce 200 mètres. Le Sud-Africain Clarence Munyai (20.55), âgé de 21 ans, était surtout là pour apprendre. Il a fait un petit peu moins bien que son compatriote Anaso Jobodwana. A noter que ce dernier a signé la meilleure performance de sa saison, à Doha.

200 MÈTRES (FEMMES) SERIES : Ni Ta Lou, ni Okagbare, mais la révélation Seyni

Les séries ont tourné à la débandade pour de nombreuses Africaines. L’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou, médaillée d’argent il y a deux ans, a dû déclarer forfait à cause d’une blessure, au lendemain de sa troisième place sur 100 mètres. Blessing Okabare a été disqualifiée pour avoir mis le pied en-dehors de son couloir. La star nigériane avait d’ailleurs failli ne pas courir ce 200 mètres après avoir manqué le départ d’un 100 mètres pour lequel sa fédération l’avait inscrite par erreur. La Congolaise Natacha Ngoye Akambi aussi a été disqualifiée. Quant à la Centrafricaine Ketura Ndoye Ti Nzapa, elle ne s’est pas alignée.

L’Afrique sera toutefois bel et bien représentée en demi-finale. Notamment par l’Egyptienne Bassant Hemida et la Gambienne Gina Bass. Mais aussi et surtout par Aminatou Seyni. La Nigérienne, spécialiste du 400 mètres mais obligée de descendre sur 200 mètres à cause des nouveaux règlements de l’IAAF sur l’hyperandrogénie [1], a claqué un chrono de 22 secondes 58, sixième meilleure temps des séries et record national du Niger. Elle tentera de confirmer en demi-finale, ce 1er octobre.

400 MÈTRES (FEMMES) SERIES : Quatre Africaines en demi-finales

La Botswanaise Galefele Moroko (50.59), les Nigérianes Favour Ofili (51.51) et Patience Okon George (51.77), ainsi que la Kényane Mary Moraa (51.85) ont franchi les séries, contrairement à la Sierra-Léonaise Maggie Barrie, l’Ougandaise Leni Shida, la Botswanaise Christine Botlogetswe et la Kényane Hellen Syombua.

110 MÈTRES HAIES (HOMMES) SERIES : Alkana, seul rescapé

Le Sud-Africain Antonio Alkana sera le seul représentant du continent grâce à un temps de 13 secondes 41. Son compatriote Ruan de Vries n’a pu en faire autant. Dans la série 5, le Sénégalais Louis François Mendy a couru en 13.75, tandis que le Comorien Fadane Hamadi a été chronométré à 14.79 dans la série 4.

LANCER DU JAVELOT (FEMMES) QUALIFICATIONS : la déception Viljoen

Pas de finale pour Sunette Viljoen. La Sud-Africaine, médaillée d’argent aux JO 2016, n’a pas pu lancer plus loin que 60 mètres 10. Très loin de son record personnel : 69 mètres 35.

NB : Aucun(e) Africain(e) n’était engagé(e) en :
- Finale du lancer du disque hommes
- Finale du saut en hauteur femmes
[1] Les athlètes femmes présentant un taux d’hormones mâles inhabituellement élevées (hyperandrogènes) ne sont autorisées à disputer les courses allant du 400 mètres au mile que si elles prennent des produits de régulation.

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