La presse annonce un réaménagement du plan de riposte contre le Covid-19. Les quotidiens évoquent le réaménagement du plan de riposte contre la pandémie de coronavirus au Sénégal, en même temps qu’ils examinent l’unité nationale dont le pays a tenté de faire preuve face au Covid-19, deux mois après la détection du premier cas dans le pays.
‘’Le Sénégal réajuste son plan de riposte’’, écrit L’As, qui annonce, comme d’autres journaux, que les services sanitaires recourent maintenant à la prise en charge extrahospitalière de certains malades.
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‘’L’appel des médecins urgentistes est entendu. (…) Ils avaient proposé que certains malades soient internés dans des hôtels où ils seraient suivis. Même s’il n’a pas choisi, pour le moment, de loger les patients dans des réceptifs hôteliers, le ministère de la Santé a aménagé des sites extrahospitaliers où seront pris en charge des cas asymptomatiques ou peu symptomatiques’’, explique L’As.
‘’Le Sénégal adopte la prise en charge hospitalière’’, affirme le journal EnQuête, ajoutant que le but de cette nouvelle approche de la lutte contre la pandémie de coronavirus est de ‘’désengorger’’ les centres de traitement de la maladie.
La presse sur le plan de riposte contre le Covid-19
Sud Quotidien et WalfQuotidien se sont livrés à un examen de l’unité nationale sénégalaise dans un contexte de pandémie de coronavirus. Le premier évoque ‘’une accalmie piégée’’, faisant allusion aux antagonismes entre le pouvoir et l’opposition.
‘’Avec la situation pandémique de Covid-19, tous les grands leaders politiques (…) sont aux abonnés absents dans l’animation du débat politique’’, constate Sud Quotidien, citant les opposants Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade.
La pandémie de coronavirus a montré ‘’les tares de notre système politique’’, celle de l’‘’hyperprésidentialisation’’ notamment, c’est-à-dire ‘’la concentration excessive et pernicieuse de tous les pouvoirs entre les mains du président de la République’’, affirme un analyste politique interrogé par le même journal.
— - ‘’Il n’y a pas de cas communautaires‘’ ---
A cause de cette épidémie, ‘’nous sommes dans un contexte politique unidirectionnel. Autrement dit, une situation dans laquelle l’initiative et l’activité politiques sont monopolisées par les mêmes acteurs, plus précisément par l’exécutif (le président de la République et les membres du gouvernement)’’, analyse un universitaire interviewé par Sud Quotidien.
WalfQuotidien déclare que ‘’l’union sacrée commence à prendre eau’’. Le ‘’consensus’’ trouvé par le pouvoir et l’opposition au début de la pandémie de coronavirus est ‘’mis à rude épreuve’’, selon le même journal.
‘’L’unité nationale face au Covid-19 n’aura duré que le temps d’une rose. De plus en plus de voix s’élèvent dans l’opposition et (…) dans le parti présidentiel pour dénoncer la gestion de cette pandémie par le gouvernement’’, lit-on dans WalfQuotidien.
Les quotidiens mettent en relief d’autres aspects de la pandémie de coronavirus. Tribune a donné la parole au médecin psychiatre Youssoupha Niang, médiateur du bureau des Nations unies à Nairobi, la capitale du Kenya.
Presse annonce un réaménagement ...
‘’La sémantique des cas communautaires est vraiment fausse, stigmatisante et contreproductive. Il n’y a pas de cas communautaires. Il y a une transmission communautaire. Désigner quelqu’un comme ‘cas communautaire’ est stigmatisant. (…) Une fois que la personne est contaminée, elle est contaminée ! Communautaire ou pas ! On a introduit un niveau de panique dont on n’a pas besoin et qui en rajoute à la crise’’, explique le médecin psychiatre.
Source A, lui, n’a fait que se rendre à l’évidence en affirmant que ‘’l’épidémie de coronavirus (…) est en pleine expansion au Sénégal’’, où 1.182 tests ont été déclarés positifs et 372 patients guéris, selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé, lequel constate neuf décès causés par la maladie.
L’As relaie un ‘’rapport’’ élaboré par des médecins, des économistes, des sociologues et des anthropologiques, qui mettent l’Etat en garde contre un confinement des populations. ‘’Ils ont publié un rapport dans lequel ils déconseillent fortement le confinement au gouvernement (…). Selon eux, les conséquences seraient désastreuses à tous points de vue pour le Sénégal’’, rapporte L’As.
EnQuête passe à la loupe le ‘’foyer de contamination’’ de Touba, qui fait de Diourbel (centre) la région la plus touchée par le Covid-19 au Sénégal, après Dakar. ‘’Déni de réalité, défiance des règles [d’hygiène et de prévention], ignorance des gestes barrières’’ sont les causes de la propagation du virus dans cette ville où ‘’certains ne croient pas à l’existence de la maladie’’ à coronavirus, explique EnQuête.
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