Trophée Jules-Verne. L’équipage du maxi-trimaran volant (Coville et Sodebo) a franchi le premier des trois caps mythiques après un peu plus de 12 jours.
Le 1er décembre dernier, Charlie Dalin doublait le Cap de Bonne-Espérance en tête du Vendée Globe après 22 jours d’une descente de l’Atlantique rendue crispante par les dépressions et les caprices de l’anticyclone de Sainte-Hélène.
Coville et Sodebo (déjà) à Bonne-Esperance avec une belle avance
Le leader du tour du monde avait parcouru 8505 milles à la vitesse de 15,8 nœuds pour atteindre le premier des trois caps mythiques avec Leeuwin et le Horn.
Désormais dans l’océan Indien, le solide leader du Vendée Globe va bientôt voir débouler comme une balle dans son rétro un géant à trois coques. Ce lundi 7 décembre à 5h00, le maxi-trimaran Sodebo Ultim 3 a en effet à son tour atteint la pointe de l’Afrique du Sud.
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Partis à l’assaut du Trophée Jules-Verne, le record du tour du monde en équipage, le 25 novembre dernier d’Ouessant, Thomas Coville et ses sept équipiers (François Duguet, Sam Goodchild, Corentin Horeau, Martin Keruzoré, François Morvan, Thomas Rouxel et Matthieu Vandame) ont mis 12 jours, 2 heures et 5 minutes pour atteindre le cap.
Ils ont parcouru 8154 milles à la vitesse impressionnante de 28 nœuds. Ce lundi matin, Sodebo Ultim 3 comptait 17 heures et 35 minutes d’avance sur le record établi en 2017 par Francis Joyon et l’équipage d’Idec Sport.
Pour autant rien n’est encore gagné pour Coville et ses hommes qui devront être rentrés avant le 5 janvier pour battre les 40 jours, 23 heure et 30 minutes d’Idec.
Ce qui est certain, en revanche, c’est que le demi-tour n’est plus d’actualité pour l’équipage qui, en accord avec le routeur Jean-Luc Nélias, ont décidé de tenter leur chance jusqu’au bout.
«On estime qu’on est dans des temps honorables»
Thomas Coville
«Là, quand on décide de rentrer dans l’océan Indien, c’est qu’on a pris notre décision, a confié Thomas Coville lundi matin. L’Indien c’est l’océan le plus difficile, celui où j’ai eu le plus de difficultés (NDLR, dans ses tours du monde précédents).
Bonne-Espérance est le cap pour prendre la décision d’y aller ou de faire demi-tour. On estime qu’on est dans des temps honorables.
On sait que la suite jusqu’au Cap Leeuwin et l’Australie, voire jusqu’en Nouvelle-Zélande, c’est moins bien (en prévisions) que ce qu’ont fait nos concurrents de référence, Francis Joyon et ses hommes. Mais c’est le moment où il faut se décider, s’élancer.
A chaque cap, il y a ça. Bonne-Espérance, c’est celui de l’espoir. De se dire "allez, je tente ma chance", j’y vais. C’est engagé, la mer est en train de se former.
L’Indien c’est un autre ambiance». En 2017, Joyon et les siens avaient mis 5 jours et 21 heures pour vaincre l’Indien grâce à une trajectoire quasi-parfaite.
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