Le président de la République Macky Sall s’est félicité samedi de l’engagement de son homologue français à appuyer la ville de Saint-Louis dans la lutte contre l’érosion côtière, estimant qu’Emmanuel Macron a "apporté une réponse concrète à l’avancée de la mer qui menace la Langue de Barbarie", une zone de la capitale nord du Sénégal confrontée à ce problème.
"Vous avez apporté une réponse concrète à l’avancée de la mer qui menace la Langue de Barbarie", a lancé le président Macky Sall à l’endroit de son homologue, avec qui il s’était déplacé à Saint-Louis, dernière étape de la visite de trois jours de ce dernier au Sénégal.
"C’est tout le peuple de Saint-Louis qui vous a ouvert son cœur pour vous accueillir malgré les rigueurs du climat et les conséquences du changement climatique que nous venons de voir", a déclaré le présidant Sall en adressant ses remerciements à son homologue.
Il prononçait une allocution lors d’un rassemblement sur la place Faidherbe, peu après s’être rendu à Guet-Ndar, sur la Langue de Barbarie, en compagnie du président français Emmanuel Macron et du directeur général de la Banque mondiale Jim Yong Kin.
L’avancée de la mer est devenue, depuis l’ouverture d’une brèche en 2003, une préoccupation quotidienne pour les populations riveraines de la langue de Barbarie, une bande de terre en forme de langue tendue entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal.
L’ouverture d’une brèche de 100 mètres de long sur quatre mètres de large sur cette mince bande de terre avait été réalisée en 2003, après l’annonce d’une importante crue du fleuve Sénégal.
La brèche s’est depuis élargie en amont vers l’ancienne embouchure à une vitesse inattendue pour atteindre 19 kilomètres à cause de la pression combinée des eaux du fleuve et de la mer.
Macky Sall a remercié Emmanuel Macron pour les efforts de son pays dans ce domaine, signalant un appui français de près de 10 milliards de francs CFA, soit 15 millions d’euros, dans la lutte contre l’érosion côtière.
Le gouvernement sénégalais, pour sa part, "va s’impliquer au premier plan pour la préservation du patrimoine architectural et historique de Saint-Louis", perspective que la France s’est engagée à appuyer.
Auparavant, le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, avait fait part de sa gratitude à l’endroit du président français dont l’action s’inscrit selon lui "en droite ligne des relations fraternelles entre Saint-Louis et la France".
Les populations saint-louisiennes comptent sur la France "pour une solution durable" aux problèmes environnementaux et d’érosion côtière auxquels elles font face, sans compter la "forte dégradation" du patrimoine de leur ville qui court le risque d’être déclassée de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
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