Affaire Pogba : suivez la 4e journée du procès



Bonjour à tous. Affaire Pogba ... suivez la 4e journée du procès. Bienvenue sur notre direct pour suivre la 4e journée d'audience devant le tribunal correctionnel de Paris. Le procès de l'affaire Pogba se poursuit ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris avec le passage à la barre de Boubacar C., dit "Boub's". Suivez l'audience avec nos envoyés spéciaux .....

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Suivez la 4e journée du procès Affaire Pogba




Le procès de six individus pour la tentative d’extorsion et la séquestration de Paul Pogba s’ouvre ce mardi à Paris.

Au cœur de cette affaire, les événements qui ont eu lieu dans la soirée du 19 mars 2022 en Seine-et-Marne, lorsque le footballeur français s’est retrouvé face à des hommes armés lui réclamant une grosse somme d’argent.

Avec en toile de fond, le rôle joué par son grand frère Mathias Pogba. Suivez cette audience très attendue en live sur Kafunel.

20h48 L’audience est suspendue pour ce vendredi


La présidente revient pour annoncer la suspension de l’audience jusqu’à mardi à 9h30.

Elle indique en s’adressant à Mathias Pogba : « J’ai entendu que vous êtes trop fatigué pour être entendu ce soir. Je vais en tenir compte après consultation avec mes collègues. Mais nous allons être confrontés à des problèmes la semaine prochaine. »

La présidente espère pouvoir trouver des créneaux disponibles afin d’éviter de suspendre le procès. Il est censé se terminer mardi soir.

Le prévenu se défend d'avoir souri aux braqueurs


Devant les enquêteurs Paul Pogba a dit que Roushdane K. aurait adressé "un sourire" aux braqueurs. "Je n'ai pas souri", répond le prévenu face aux procureurs.

Il signale aussi que ses "connaissances" ne l'ont jamais rappelé après le braquage. Et on revient une nouvelle fois sur la blessure par balle de l'individu en 2022. Avec cette fameuse lettre de convocation remise dans sa boîte aux lettres pour rejoindre un lieu mystère.

Roushdane n'a jamais eu de virement de Paul Pogba au cours de sa vie. Mais il obtiendra un premier versement de 25.000 euros quelques jours après la séquestration, pointe du doigt la procureure.

"Est-ce que vous avez encore peur aujourd'hui?", demande la procureure. "Oui", répond le prévenu.

Son avocate prend maintenant la parole.


Elle met en avant des questions pour savoir si son client "avait le choix" de ne pas organiser cette soirée.

Petit débat si on doit entendre Paul Pogba ce soir.

Mathias Pogba ne souhaite pas être entendu ce soir, l’audience est suspendue




Après l'interrogatoire de Maître Daphné Pugliesi, avocate de Roushdane K., la présidente intervient et confirme vouloir entendre le dernier prévenu, Mathias Pogba, ce soir. Grondement dans la salle.

La défense s’insurge contre cette décision. « Il n’est que 21h11 », rappelle la présidente. Nouvelle levée de boucliers dans l’assistante.

L’avocat du frère aîné de Paul, Maître Mbeko Tabula, prend la parole : « Ce n’est pas humain d’attendre comme ça toute la journée, mon client est en train de somnoler. On n’est pas en Chine ! »

La présidente lui demande l’autorisation de demander à l’intéressé s’il souhaite être entendu ce soir.

Mathias Pogba répond : « Non, pas ce soir » L’audience est aussitôt suspendue quelques instants pour permettre à la présidence d’en discuter avec ses assesseuses.

« Après la prison, il y a la mort »


Roushdane K. confirme avoir toujours peur aujourd’hui, raison pour laquelle il persiste à ne rien dire, sous peine de représailles.

Madame la procureure lui demande alors s'il pense qu’il y a « pire situation » que celle de la prison, où il se trouve aujourd’hui. « Après la prison, il y a la mort », répète Roushdane K. à deux reprises.

Quid des 20 000€ versés à Roushdane K. ?


Madame le procureure demande confirmation à Roushdane K. qu’il n’a jamais touché d’argent de la part de Paul Pogba. Le prévenu répond par l’affirmative.

Elle enchaine en lui demandant d’expliquer pourquoi il a reçu un virement de 20 000 euros du joueur, deux jours après le braquage du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montrévain, comme expliqué par son frère Machikour K. la veille. L’aîné de la fratrie ne répond pas.

Il affirme en revanche avoir « plusieurs comptes bancaires » quand les 42 centimes sur son livret A sont mis en avant par la procureure. Ce quoi cette dernière lui lance d’un ton accusateur : « Il est là votre argent ? »

Les « frérots » au cœur des débats


Madame la procureure veut éclaircir l’expression « frérots » souvent employée par certains protagonistes dans les auditions.

Mamadou M. a affirmé qu’elle concernait les frères Roushdane K. et Machikour K., cités dans des échanges par messages avant le braquage du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montévrain.

Maître Daphné Pugliesi prend la parole pour contredire cette version, rappelant que ça pourrait aussi concerner les frères Boubacar C. et Adama C.. Les deux fratries sont-elles de mèche dans cette affaire ? Roushdane K. n’en dira pas plus.

Roushdane K. « impressionnant » pour Maître Carine Piccio


De nature taiseuse, Roushdane K. ne lâche pas grand-chose depuis le début de son interrogatoire.

Après avoir haussé le ton par moment face à la présidente, il se contente depuis le début de formuler de courtes phrases, parfois difficilement déchiffrables. Ce qui oblige ses interlocuteurs à le faire souvent répéter.

« Pourquoi Yeo Moriba aurait été impressionnée en ma présence ? », répond-il par une question Maître Carine Piccio, avocate de Pogba. « Vous êtes très impressionnant », lui renvoie aussi le conseil.

« À ce point-là ? », ajoute-t-il. « Oui », confirme Me Piccio. « C’est parce que je vous ne le connaissez pas », intervient alors son homologue, Maître Daphné Pugliesi, avocate de Roushdane K..

Les fameuses connaissances dans le coup ?


La présidente en ayant terminé avec ses questions, Maître Carine Piccio, avocate de Paul Pogba, prend le relais.

Elle interroge Roushdane K. sur ses connaissances, qu’il voulait présenter au joueur avec un projet financier. Seraient-elles, selon lui, à l’origine du braquage du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montrévain ? « Je ne sais pas si c’est eux qui m’ont piégé », répond brièvement le prévenu, ferme sur ses intentions de ne pas révéler leur identité.

19h00 Menace ou pas sur Yeo Moriba ?


Lors de la rencontre entre les prévenus et Yeo Moriba, la mère de Paul et Mathias Pogba, Roushdane K. aurait été menaçant, selon les déclarations de la femme aux enquêteurs. « Si vous ne voulez pas appeler Paul, il se passera ce qu’il se passera », aurait-il déclaré, ce qu’il ne nie pas : « C’est possible que j’ai dit ça, mais ne n’ai pas été menaçant envers elle. En aucun cas. »

« Elle avait une attitude un peu hautaine, poursuit Roushdane K.. Les gens qui sont venus, ce ne sont pas des plaisantins. Je savais très bien que cette situation allait aller loin. Ils n’avaient pas conscience de ça mais moi, je le savais. Ça faisait des mois que je subissais une pression. Pourquoi j’aurais menacé une mère ? En présence de Mathias en plus. »

Après un échange animé entre la présidente et l’avocate du prévenu, Maître Daphné Pugliesi, son client finit par refuser de répondre à plusieurs questions. Et à nouveau de raconter le braquage du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montrévain.

18h44 « On s’est sentis abandonnés »


Durant les semaines et les mois qui ont suivi les événements du 19 mars 2022 dans l’appartement de Montrévain, « on a fait des démarches, on a fait ce qu’on pouvait », affirme Roushdane K., assurant que la somme de 13 millions d’euros demandée par les malfaiteurs n’avait pas été payée. Même si un virement du même montant a été constaté sur le compte de Paul Pogba à Dubaï.

Roushdane K. confie aussi avoir relancé Paul Pogba après les agressions de Mamadou M. et Boubacar C., au début du mois de mai. Mais il est passé par son frère Mathias Pogba, qu’il a croisé dans une salle de sport.

Le frère aîné du joueur conseille alors à son co-prévenu d’alerter Yeo Moriba, la mère de la fratrie Pogba, de la gravité de la situation. Tout le groupe présent au moment des faits, à l’exception d’Adama C. en déplacement à l’étranger, se rend au domicile de la mère du joueur, exilé en Angleterre, pour tenter de trouver une solution.

« On s’est sentis abandonnés », déclare Roushdane K., en l’absence de réaction de Paul Pogba, dont la présidente rappelle qu’il est la victime dans l’affaire.

18h14 « Beaucoup d’exagération »


Entre Paul Pogba et Roushdane K., les versions divergent. Chacun, lors de son audition devant les enquêteurs, a décrit un contexte différent dans lequel le braquage du 19 mars 2022 est survenu.

Si le joueur a mis en cause le prévenu sur son implication présumé, ce dernier continue de nier : « Il y a beaucoup d’exagération. De la pure invention ? Peut-être les deux mélangés. »

« Je ne sais pas si des gens ont protégé Paul Pogba pendant la fashion week, ajoute Roushdane K., s’enfonçant dans une ligne de défense quasi-mutique. Je ne sais pas si des gens l’ont protégé pendant des années et ont demandé après de l’argent pour ça. »

18h01 « J’ai envoyé l’adresse »


Sur le déroulé de la soirée du 19 mars 2022 et les faits qui se sont produits dans l’appartement de Montrévain, Roushdane K. reste très vague.

Mais à force d’être questionné par la présidente, il avoue néanmoins avoir averti ses connaissances - celles à qui il voulait présenter un projet de financement à Paul Pogba - de l’endroit où il se trouvait au milieu de la nuit.

« Je leur ai envoyé l’adresse pendant le trajet et leur ai dit que j’étais avec Paul », confie le prévenu, peu audible et difficilement compréhensible.

« D’où sortent les hommes cagoulés ? J’aimerais savoir, je ne sais pas, ajoute-t-il, sans vouloir préciser l’identité de ses connaissances, parmi les rares personnes à être courant du lieu du rendez-vous. Je ne leur dois rien. Je me protège moi et mon entourage. »

17h46 Roushdane K. refuse de revenir sur l’entrée des hommes cagoulés


Prévenu au passif le plus lourd et actuellement le seul en détention provisoire, Roushdane K. regrette d’endosser le rôle du méchant dans l’histoire, à cause de « tout ce qui a été relayé dans les médias ».

Le 19 mars 2022, lorsqu’il rencontre Paul Pogba « par hasard » à Roissy-en-Brie à la sortie d’un diner chez les Camara, c’est dans l’idée de lui présenter « un projet de financement ».

« Je le prends à part et lui dis que j’ai des connaissances à lui présenter », explique Roushdane K. depuis son box vitré, ajoutant vouloir aussi jouer le rôle de médiateur dans le différend avec Mamadou M.

Plus tard dans la soirée, le groupe rejoint l’appartement loué par Adama C. à Montrévain. Pendant l’absence de Boubacar C., Mamadou M. et Machikour K., qu’il pensait être partis « chercher à manger », il entend toquer à la porte et va lui-même l’ouvrir.

« Par peur », il refuse en revanche catégoriquement de revenir sur la scène de l’irruption des deux hommes armés et cagoulés qui suivra, malgré les relances de la présidente.

Celle-ci se contentera de relire le descriptif effectué lors son audition devant les enquêteurs. « J’aurais bien voulu m’exprimer mais je ne peux pas », se contente-t-il de lâcher.

17h37 « Les agresseurs se sont adressés à moi »


Interpellé en septembre 2022 à la gare Saint-Lazare alors qu’il cherchait à rejoindre sa femme et ses enfants partis en Tunisie, Roushdane K. affirme ne pas être parti plus tôt, « parce qu’(il) ne pouvait pas à cause de ce qui nous arrivait ».

Une référence à la séquestration de Paul Pogba survenue le 19 mars dans l’appartement de Montévrain en présence d’une partie des prévenus.

Roushdane K. avait pourtant été blessé par balle à la main gauche le 10 août, il aurait pu chercher à se réfugier, la présidente cherche à le lui faire dire, il finit par lâcher : « Les agresseurs se sont adressés à moi. Je ne pouvais pas me défiler. »

17h06 « À aucun moment », Roushdane K. n'a sollicité Paul Pogba


Mis au courant de l’aide financière (150 000€) apportée par Paul Pogba à son frère Machikour K. et Adama C. dans leur projet commun dans la restauration, Roushdane K. en a-t-il profité pour réclamer aussi de l’argent à l’international français ? Le prévenu assure que non, « à aucun moment ».

Entre ses différentes incarcérations, il a occupé différents emplois notamment un régulier et non déclaré dans la climatisation.

Domicilié à Roissy-en-Brie chez son père, il a l’habitude de jouer le rôle de médiateur pour des problèmes survenus dans le quartier. Mais n’est pas de la même génération que Paul Pogba.

« Ce sont des gens de ma ville, je les ai vu grandir à travers mon frère. Ça peut arriver que je sois présent mais c’est très rare », assure le prévenu.

Mi-mars 2022, il sait que le milieu des Bleus va passer en ville mais n’a « pas envie de le voir », pas même pour démentir une rumeur circulant sur son frère. Machikour K. aurait volé 200 000€ à Paul Pogba.

« J’ai voulu l’éteindre », finit-il quand même par avouer, en confirmant un rendez-vous donné le 7 mars 2022 à Mamadou M. au restaurant. Roushdane K. déclare enfin vouloir rencontrer Paul Pogba « dès que l’occasion se présenterait, quand il viendrait en France ».

16h48 Roushdane K. à la barre


L'audience a repris à 17h20. C'est au tour de Roushdane K., le seul prévenu encore en détention provisoire dans cette affaire, d'être interrogé, depuis son box vitré.

Il se lève et écoute en liminaire les « huit mentions au casier judiciaire » déclinées par la présidente à son encontre. Au total, il cumule déjà treize ans de détention, avant son placement en détention provisoire depuis deux ans. Il a 39 ans, c'est le plus âgé des six prévenus.

16h21 Un message de Paul qui absoudrait Boub’s ?


Il avait préparé son effet de manche. Me Saïd Harir, avocat de Boubacar C., a la parole. Il lance son client, en contrôlant le tempo, ton ondulant au rythme de la chronologie à nouveau déroulée des faits ; et il est à nouveau beaucoup question d’argent.

Me Harir a décliné en préambule les chefs qui visent Boub’s (extorsion en bande organisée, séquestration et participation à une association de malfaiteurs), pour tenter de mieux les fissurer, en reprenant l’angle d’attaque des multiples « mensonges », selon le conseil et son client, de Paul Pogba.

Boubacar C. dit aussi qu’il s’est « senti abandonné », dans cette « relation fraternelle ». Arrive la fin de la tirade et du ping-pong sentimental : un message -un « échange transféré par personne interposée », lance la robe noire -qui montrerait que Boub’s aurait été dédouané par « La Pioche ».

Lors de la confrontation, le milieu international avait même eu « les larmes aux yeux », dit le prévenu. Il souhaiterait même renouer avec son ancien "majordome". A cette issue, la présidente décide d’une pause. L’audience doit reprendre dans une dizaine de minutes.

16h18 « Une relation fraternelle »


Une fois ses esprits retrouvés, après avoir regretté que la situation aille aussi loin – « Je me suis senti abandonné alors que je lui avais donné tout mon soutien » –, Boubacar C. revient sur la nature de sa relation et de son rôle pendant toutes ces années dans la vie de Paul Pogba.

« À aucun moment il était sous mon escorte. On avait une relation amicale, fraternelle. Pas amoureuse quand même », sourit le prévenu, à la suite d’un lapsus de son avocat, aussitôt repris par la présidente : « Attention, après ça va se retrouver dans L’Equipe ! Vous avez l’oreille des médias maître. »

Le relançant aussitôt, Maitre Saïd Harir demande à son client s’il s’est sacrifié pour Paul Pogba. « Etiez-vous plus avec lui qu’avec votre femme ? Avez-vous donné de votre personne. »

Réponse du prévenu : « Il le sait. » L’avocat enchaîne en rappelant comment l’ancien joueur de la Juventus a défini le rôle de Boubacar C. lors des auditions : « Il allait me cherche des bonbons parfois. »

Une plaisanterie comprise par l’intéressé, qui le confirme à la barre. « Vous voyez comme il est bon ? », conclut Maitre Saïd Harir, à l’attention de la présidente, qui ironise : « Il y a trop de bonté dans ce dossier… »

16h00 Boubacar C. en larmes à la barre


Après de longues heures à répondre au tribunal, Boubacar C. finit par craquer. Face à son avocat, Maitre Saïd Harir, qui lui rappelle combien sa relation était étroite avec Paul Pogba et sa famille, notamment sa mère (Yéo Moriba), le prévenu ne peut retenir ses larmes.

« En 2012, vous abandonnez votre père, votre mère, votre compagne de l’époque qui était enceinte pour l’accompagner. On ironise sur le terme "frérots", mais peut-on dire que vous étiez des frères ? », demande Saïd Harir. Silence dans la salle.

Très ému, Boubacar C. éclate en sanglots avant d’être consolé par son avocat. La présidente demande si le prévenu souhaite observer une pause. Mais l’audience se poursuit.

« Sa mère était comme ma mère, répond Boubacar C., racontant ensuite un moment de vie partagé avec Paul Pogba. En janvier 2022, on a fait l’acquisition d’une maison (à Bussy-Saint-Georges) pour sa mère. C’était son coup de cœur. Tout le monde était content, il n’y avait que moi et lui qui l’attendions pour lui faire la surprise. »

C’était un mois avant le braquage de Montévrain, la plainte du joueur et l’ouverture de l’enquête. Avant que les deux hommes ne finissent aussi par couper les ponts.

Même si 18 vidéos versées au dossier, « des preuves réelles » apportées par Boubacar C. et son avocat, montrent les deux amis partageant de « bons moments » longtemps encore après les faits.

15h34 Boubacar C. contredit les déclarations de Paul Pogba


Contrairement aux déclarations faites par Paul Pogba aux enquêteurs, Boubacar C. assure que Roushdane K. n’a pas fait usage de la force pour convaincre Paul Pogba ainsi qu’Adama C. et lui-même de monter dans la Clio blanche, dans la nuit du 19 mars 2022, au retour de l’appartement de Montrévain.

« Roushdane n’a obligé personne », affirme le prévenu en réponse aux questions de Me Daphné Pugliesi, avocate de Roushdane K.. «Je ne peux pas expliquer, j’aurais voulu comprendre aussi. Malheureusement, il n’est pas là», ajoute Boubacar C., regrettant l’absence au tribunal du champion du monde 2018.

Par ailleurs, Roushdane K. était-il présent le 21 mars 2022 dans la voiture avec Boubacar C. et Paul Pogba sur la route de Clairefontaine ? Non, assure le prévenu, à nouveau en contradiction avec les déclarations du joueur lors de ses auditions.

15h23 « Beaucoup de respect pour Roushdane »


La parole est à Me Daphné Pugliesi, l’avocate de Roushdane K., le plus âgé et le seul des six prévenus encore en détention provisoire dans le cadre de cette affaire.

Il assiste aux débats juste derrière son conseil, dans le box vitré, extrait tous les matins de sa cellule du centre pénitentiaire de Fresnes.

Me Pugliesi demande à Boubacar C. comment il considère son client. « C’est un grand-frère, j’ai beaucoup de respect pour Roushdane », lâche l'élégant "Boub’s", droit dans ses mocassins cuir-velours.

15h13 «Je ne me suis pas pris la tête avec Paul»


Invité par la procureure à préciser certains points sur ses déclarations aux enquêteurs, Boubacar C. explique avoir été « en état de choc » et « ne pas comprendre » ce qu’il s’était passé dans la nuit du 19 mars 2022 à l’appartement de Montévrain.

Raison pour laquelle il n’en a parlé lors de ses auditions, pas plus que de l’agression qui l’a visé personnellement le 10 mai de cette même année, aux abattoirs de Jossigny (Seine-et-Marne).

Relancé sur la teneur des discussions dans l’appartement et les reproches prétendument formulés ce soir-là à l’égard de Paul Pogba, le prévenu ne confirme pas : « À aucun moment, je me suis pris la tête avec Paul à l’appartement. Je lui ai fait zéro reproche. Le seul qu’il m’a fait, c’est pour la photo de Dubaï. À aucun moment, j’ai dit que Mamadou M. et Adama C. avaient menti. »

15h06 Tensions toujours en cours


La crispation, déjà présente avant la suspension, est toujours notable. Boubacar C., qui a haussé la voix, s’agace des questions de la procureure, dont il dit ne pas comprendre le contenu ou, croit-on percevoir, la pertinence. «On note : Monsieur ne veut pas répondre à une question qu’il ne comprend pas», ajuste la présidente, d’un ton sec.

14h54 Fin de la suspension




L'audience a repris à 15h52. Le parquet termine son interrogatoire de Boubacar C., toujours à la barre.

14h46 Tension croissante et suspension d’audience


Le ton montait depuis quelques minutes entre le parquet, qui avait la parole pour l’interrogatoire, et Boubacar C. et son avocat, Me Saïd Harir, qui commençait à multiplier les incidents de séance en interrompant la Procureure, notamment au sujet de « mensonges » qu’aurait dit Paul Pogba lors de ses auditions.

La présidente s’agace et siffle temporairement la fin des hostilités. « Suspension de séance », ordonne-t-elle vigoureusement à 15h37, pour une durée indéterminée.

14h38 «Pogba avait les larmes aux yeux»


Interrogé par la Procureure sur les déclarations faites par Paul Pogba lors de ses auditions devant les enquêteurs, notamment sur un rendez-vous que Boubacar C. aurait organisé dans un restaurant parisien dans la soirée du 20 mars 2022, le prévenu maintient sa version : « Lors de la confrontation, étiez-vous parmi nous madame, pour voir le comportement de Paul Pogba à mon égard ? Il savait tellement qu’il mentait qu’il se retournait vers moi avec les larmes aux yeux. »

14h34 « Paul a menti sur plein de choses »


Boubacar C. monte des signes d’agacement face à la citation des dépositions de Paul Pogba par son avocate, notamment sur les divers dons d’argent. Comme cette somme de 100 000 € que «Boub’s» aurait perçue en cash, de la main à la main. « Paul Pogba dit avoir remis les 100 000€ et vous le contredisez, lance Me Piccio. Pourquoi mentirait-il ? »

« Demandez-lui, réplique Boub’s. Il a menti sur moi, sur plein de choses, pourquoi il ne mentirait pas sur ça ? » « J’aurais bien voulu qu’il soit là pour en parler », poursuit-il, remettant sur la table l’absence aux débats du joueur, victime et partie civile, qui réside à Miami et n’a pas souhaité se rendre au procès.

14h29 Pourquoi Boubacar C. a quitté l’appartement


C’est un fait, Boubacar C. n’était pas présent dans l’appartement de Montévrain au moment du braquage et de la séquestration de Paul Pogba, dans la nuit du 19 mars 2022. Il avait été auparavant invité par Roushdane K. à quitter les lieux.

Une demande qui ne l’a «pas surpris», affirme-t-il à la barre. « Peut-être qu’il avait besoin de parler » au joueur et au reste du groupe, dont son frère Adama C.. « Je n’étais pas particulièrement curieux de savoir, je ne vois pas ce qui serait dérangeant s’il veut dire des choses en privé. Si j’avais vu quelque chose de dérangeant, je serais resté. »

Pendant son absence, Boubacar C. est resté dans la voiture, en bas du bâtiment. C’est Roushdane K. qui est venu ensuite le chercher.

L’ambiance est pesante dans la Clio blanche, sur le chemin du retour, avec Paul Pogba et Adama C.. Mais personne ne parle de l’agression qui vient de se dérouler.

14h11 Roushdane K. présenté comme un «protecteur»


L’avocate de Paul Pogba, Me Carine Piccio, a désormais la parole. Elle revient sur la soirée du 19 mars 2022, prélude au braquage du champion du monde 2018.

«A ce moment-là, êtes-vous surpris de voir monter Roushdane K. (suspecté de d’avoir organisé - ou fait exécuter - le chantage du milieu international) dans l’appartement de votre famille ? », demande la robe noire.

S’en suit une petite friction avec l’avocate, qui reproche à Boubacar C., de répondre à sa question par une autre question ; une tactique de défense déjà usée par d’autres prévenus à la barre, sous le feu roulant des demandes de précisions.

« Il n’est pas étranger à ma famille, ça ne m’étonne pas, c’est le grand-frère de notre ami Machikour, finit par lâcher « Boub’s ». Il est protecteur, on connaît ça de lui.»

14h06 «Je lui ai dit : " Ne fais pas ça ! "»


Averti des intentions de Mathias Pogba de publier une vidéo sur les réseaux, dans le courant de l’été 2022, pour révéler les dessous de l’affaire, Boubacar C. explique avoir tenté de raisonner le frère aîné de Paul, qui comparaît comme prévenu.

«Je le dissuade. Je ne suis pas au courant de ce qu’il va diffuser. Juste qu’il va parler aux journaux et aux influenceurs. Je lui dis : " Ne fais pas ça ! " Ça lui est déjà arrivé de s’énerver contre son petit frère, on peut avoir des embrouilles.

Le fait qu’on se soit fait agresser, qu’il ait appris l’agression de son frère, c’était choquant, que tout le monde soit en danger et que son frère s’en foute, ça l’a énervé.

Il s’est peut-être dit que ça allait faire réagir son frère, parce qu’il sait qu’il tient beaucoup à son image. C’est sûrement un appel au secours, je ne sais pas. »

Mathias Pogba n’écoutera finalement pas les conseils de Boubacar C. et diffusera sa vidéo le 27 août sur l’ensemble de ses réseaux.

13h56 Yeo Moriba est arrivée à l'audience


La mère de la fratrie Pogba, Yeo Moriba (54 ans), absente lors de la partie matinale des débats, a pris place à 14h50 dans la salle d'audience, au deuxième rang, alors que Boubacar C. est toujours à la barre.

13h38 «Pas un grand fanatique de foot»


La présidente enchaîne des questions d’ordre général pour apporter certaines précisions. Boubacar C. est notamment interrogé sur l’état de santé de Mino Raiola, l'ancien agent de Paul Pogba, très malade à l’époque des faits et disparu depuis. « Je ne savais pas qu’il était malade, assure le prévenu. Je ne suis pas un grand fanatique de foot. Je soutiens mon ami Paul Pogba. Le foot à la base n’est pas ma passion. »

13h34 L'audience a repris à 14h25


Boubacar C. revient à la barre, les mains croisées devant lui. Pour rappel, le prévenu de 35 ans est mis en examen des chefs d'extorsion en bande organisée, séquestration et participation à une association de malfaiteurs, dans le cadre de cette affaire jugée depuis mardi.

12h33 Suspension d’audience


La présidente explique avoir encore quelques questions à poser à Boubacar C. mais préfère suspendre l’audience pour permettre aux prévenus et aux magistrats d’aller déjeuner, comme l’heure est déjà bien avancée. La reprise des débats est programmée à 14h15.

12h28 Tu veux ou tu veux pas ?


La petite bande de proches et d’amis d’enfance se rend au centre d’entraînement de la Juventus Turin, le 14 juillet 2022, alors que Paul s’est à nouveau engagé avec la Vieille Dame quelques jours plus tôt. Boubacar C. ne voulait pas y aller, mais il y est allé quand même. « Pour moi, c’était une perte de temps, justifie-t-il. Avec le recul, je ne comprends pas ».

Même attitude pour la visite chez la mère de Paul et Mathias Pobga, Yeo Moriba, dans sa maison, le 31 juillet : "Boub's" y a participé mais affirme encore qu’il était contre, jugeant inutile de mettre « sous pression la maman ».

12h20 « On va te découper ! » Boubacar C. agressé et choqué


Dans les semaines qui ont suivi le braquage de Montévrain, deux des prévenus, Mamadou M. et Boubacar C., sont eux aussi victimes d’une agression, séparément. Boubacar C. la raconte en détails devant le tribunal.

«Après mon retour d’Arabie saoudite, où j’étais en pèlerinage, je suis allé acheter un mouton comme à chaque début de mois à la ferme de Jossigny (Seine-et-Marne).

C’est au milieu des champs, entouré d’une zone industrielle. Mais je suis arrivé trop tard, elle était fermée. Quand je reviens à la voiture, je vois trois hommes cagoulés qui surgissent, dont un possède une arme de poing et la braque en ma direction. J

e suis en état de choc, je ne comprends pas, c’est la première fois de ma vie que je me fais agresser. Ils me disent : "On va te découper !" Dans le langage de la rue, ça veut dire : ''On va te tuer !''

Une semaine avant, Paul m’avait laissé une note vocale pour me dire qu’il voulait me parler mais qu’il fallait que je n’en parle à personne. J’ai tout de suite fait le lien avec son agression.

La même chose est arrivée à Mamadou M.. On est alors tous les deux d’accord sur le fait qu’il faut aller voir Paul Pogba pour lui en parler. »

12h02 « Ni dans un film, ni sur Netflix »


La présidente recadre le déroulement des débats, dans le flot de déclarations et de précisions que tient à apporter Boubacar C., en marge du braquage de Paul Pogba.

« Boub’s » veut prendre à témoin Yeo Moriba (la mère de la fratrie Pogba, considérée comme victime, absente ce matin dans la salle) sur une anecdote ; la présidente lui précise le cadre de l'audience et rappelle gentiment au prévenu qu’« on n’est ni dans un film, ni sur Netflix ».

11h56 Le dimanche de Boubacar C. avec Pogba


Le 20 mars 2022, au lendemain du braquage par deux hommes armés et cagoulés de Paul Pogba dans un appartement de Montévrain, en présence d’une partie des prévenus, le joueur a regagné l’hôtel Meurice, à Paris, dans lequel il réside avant de rejoindre Clairefontaine le lundi, pour participer au rassemblement de l’équipe de France. Boubacar C. l’accompagne.

« Je suis resté le dimanche à la demande de Paul, précise ce dernier. (…) Après le déjeuner, il m’a dit de venir à un évènement organisé par son frère. Je n’étais pas invité malheureusement. (…)

Il a insisté pour que je vienne avec lui. Tout le monde était content qu’il soit venu, ce n’était pas prévu. Après l’événement, je l’ai raccompagné à l’hôtel, toujours avec la Clio blanche.

Il a reçu un message pour rejoindre une partie du groupe au restaurant. Il m'a encore demandé de venir. Il y avait Machikour K. et Roushdane K. Ce n’était pas une réunion d’affaires, mais un rassemblement amical. On n’a pas du tout parlé de ce qui s’était passé. »

11h47 « Sur son visage, on voyait la peur »


Boubacar C. n’a pas assisté à la scène effrayante de braquage de Paul Pogba par deux hommes cagoulés et armés, en mars 2022, contrairement à son frère Adama, resté à l’intérieur avec le joueur et Roushdane K., qui l’avait prié de sortir temporairement de l’appartement, comme deux autres prévenus.

Quand Paul Pogba, avec qui il rentre ensuite à Paris, à l’hôtel, raconte à « Boub’s » ce qui lui est arrivé, ce dernier le trouve transformé. « Sur son visage, on voyait la peur », dit-il. « Il était ailleurs, pensif. Il avait peur pour sa femme, ses enfants. Je lui ai dit : ''Calme-toi, calme-toi''».

11h43 Une arrivée confuse dans l’appartement de Montévrain


Le 19 mars 2022, jour de la séquestration de Paul Pogba à Montévrain, Boubacar C. est présent, comme les autres prévenus. Arrivé avec son frère Adama C., Machikour K. et le joueur, il ne se souvient pas qui a décidé d’y aller et pourquoi.

« Je ne sais pas où on va, affirme-t-il devant le tribunal. Je ne sais pas qui est là. J’ai des souvenirs vagues de comment était disposé cet appartement.

Tout était amical jusqu’à un moment donné où Paul et Mamadou M. règlent leur différend. Mamadou M. reproche à Paul de dire à tout le monde qu’il lui a volé 200 000 euros.

Et Paul répond qu’à aucun moment, il ne l’a fait passer par un voleur. Mamadou M. ajoute que ce n’est pas ce qu’il entend. Moi je sais que Mamadou M. n’est pas un voleur. Je me rappelle aussi que Machikouri K. a évoqué les distances prises avec le reste du groupe cause de son restaurant. Mais rien d’autre. »

11h37 Une Clio à la place d'une Cadillac


La présidente se rapproche chronologiquement de la nuit fatidique du 19 au 20 mars 2022, lors de laquelle Paul Pogba s’est fait braquer.

Une soirée où avait d'abord lieu une rukiya -un rituel religieux pratiqué par un imam- dans la famille de Boubacar C., rappelle la présidente. « Paul a voulu rester par rapport à la cérémonie qui se déroulait chez moi », précise "Boub’s".

Puis la bande se dirige vers l’appartement où le joueur a subi sa séquestration. « On est parti dans la voiture utilisée par mon petit-frère (Adama C.) ».

Eclats de rire dans la salle, y compris sur le banc des prévenus, car faute de Cadillac, au garage, la voiture de courtoisie est une Clio blanche, ce qui suscite une pointe d’humour de la présidente, sur cette perte au change.

11h26 Précisions sur le retour de Pogba en France


Boubacar C. précise les conditions dans lesquelles il a revu Paul Pogba, à son retour de Dubaï, le 19 mars 2022 : « Il ne m’en avait pas parlé, juste à son garde du corps. C’est lui qui m’a appelé à propos de l’histoire de sa voiture placée à la fourrière. Il voulait la récupérer. Je n’avais pas pu le faire même si j’avais procuration. »

11h14 Des milliers d’euros dans le sac à dos


Boubacar C. revient sur les dons en cash à ses amis, comme lors de cette distribution, alors que le milieu international se rend en voiture à CIairefontaine accompagné par trois potes d'enfance : «Paul a pris son sac à dos, a sorti l'argent et a donné 15 000 euros à mon petit frère Adama C. et à Machikour K. (deux autres prévenus) et 20 000 euros à moi. Il m’a dit : ‘’Tu donneras aussi à tata et tonton’’»

11h07 Retour sur un incident survenu à Dubaï fin 2021


Boubacar C. est interrogé sur un incident qui aurait pu entraîner une brouille entre lui et Paul Pogba.

Fin 2021, les deux hommes sont présents à Dubaï. Le joueur est venu se soigner et se reposer en famille, il y restera trois semaines. Arrivé le 20 octobre de son côté, son ami est venu pour des raisons privées.

Dans son audition devant le juge d’instruction le 11 octobre 2022, Paul Pogba revient sur cet épisode qui semble l’avoir « ennuyé », selon les mots de la présidente.

« Je ne savais pas que Boubacar était là, je n’étais pas parti pour le voir. Je me suis dit qu’on pourrait se voir.

Mais Boubacar arrivait toujours en retard. Un jour il a ramené un ami sans prévenir. On devait faire une photo avec son enfant. Ça m‘a touché, ça ne m’a pas plu. J’ai fait les photos, il est reparti et on ne s’est pas revenu. J’ai repris contact en février. »

Une version corrigée par Boubacar C. : « Ce jour-là, il s’est passé un petit incident dont Paul n’a pas parlé. Le fils de mon ami a poussé le fils de Paul, qui a un peu irrité sa femme.

Ce sont des enfants, ils jouaient, ça arrive. Il était fâché un peu par rapport à ça. Mais ce n’était rien. Il m’a ensuite envoyé un message. Pour moi, l’incident était clos, il ne m’en a jamais reparlé.»

10h51 Boubacar C., un autre proche depuis l’enfance


Boubacar C., dit Boub’s, explique sa relation amicale avec Paul Pogba. « Il était très proche de moi depuis son plus jeune âge, explique-t-il. Chez moi, c’était chez lui ».

Il image : « Moi, je connais Paul, pas Pogba. Il a été incroyable avec mes parents, il les respecte comme si c’était les siens. Paul préfère même les plats préparés par ma mère ! »

C’est le frère d’Adama C., présenté comme l’«intermédiaire» entre le joueur et la multitude de personnes qui cherchent à atteindre l’ancien Turinois, pour diverses raisons, intéressées ou pas. Et Boubacar C. distingue sa relation avec le joueur de celle entretenue avec son frère Adama.

« Beaucoup de gens sollicitaient mon frère pour approcher Paul, pour lui faire parvenir leurs projets et leurs envies. Les gens savaient la proximité d’Adama avec Paul. Mais les gens ne passaient jamais par moi, mais spontanément par mon frère ».

10h49 Un salaire de 2600 euros mensuels pour Boubacar C.


Boubacar C. est interrogé par la présidente sur sa situation professionnelle au début de l’année 2022.

« J’étais en fin de contrat avec la mère de Paul, répond-il. Je m’occupais de tous ses besoins. C’était un contrat oral. Elle me payait 2600 euros par mois, par chèque. En parallèle, j’avais plusieurs projets en cours dont j’avais fait part à Paul.

En avril, je lui avais fait notamment signer un accord de confidentialité sur un projet numérique, concernant le sponsoring, pour lui faire gagner de l’argent sur son image.

Il n’y avait pas de financement de sa part. Moi, j’aurais touché des commissions. Mais ça ne s’est pas concrétisé. »

Celui qui est surnommé le « majordome » dans cette affaire affirme exercer aussi à l’époque une activité de coach sportif et de disposer d’économies « assez convenables ».

10h34 Place au témoignage de Boubacar C.


Boubacar C., vêtu d'une chemise blanche et d'une veste en velours noir, s'est avancé à la barre à 11h22 pour son interrogatoire.

La présidente lui propose une déclaration liminaire sur sa position dans ce dossier. «Je n'ai rien à voir, ni de près, ni de loin dans cette affaire», affirme-t-il d'un trait.

10h30 Sans la mère de Paul et Mathias Pogba


Si depuis le début du procès, les six prévenus sont physiquement présents dans la salle pour répondre à tour de rôle de leurs actes, Yéo Moriba, mère de Paul et Mathias Pogba, assistait aussi jusque-là aux débats.

Mais aujourd'hui, celle qui possède un statut de victime dans ce dossier ne figure pas dans l'assistance. Hier soir, elle était restée jusqu'à 22h45 au tribunal, heure à laquelle la troisième journée du procès avait pris fin.

10h25 La demande de l'avocat d'Adama C.


Me Morand-Lahouazi, l'avocat d'Adama C., a demandé le versement au dossier d'un CD contenant l'intégralité des échanges vocaux et écrits de son client récupérés dans le cadre de l'instruction, et notamment l'accès à un audio de 36 minutes entre Adama C. et Mamadou M., dont seul un extrait vocal de 10 minutes est disponible.

"Pour faire respecter le contradictoire, je demande une copie de ces scellés", a dit la robe noire dans ses conclusions aux fins de transmission de ces scellés.

10h10 Les débats ont commencé




L'audience a repris à 11 heures, avec une première intervention procédurale, face à la présidente, de Me Karim Morand-Lahouazi, avocat d'Adama C., interrogé hier.

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10h06, question/réponse


jevaisbiennetenfaispas : Bonjour. Pourquoi il n'y a qu'un seul prévenu en prison ? Pourquoi lui ? Merci

Alban Traquet : Bonjour, Roushdane K. est le seul prévenu encore en détention provisoire pour deux raisons : son casier judiciaire (il est le plus défavorablement connu de la justice parmi les prévenus) et son implication supposée dans l'affaire, pour laquelle il est soupçonné d'avoir organisé -ou fait exécuter- le chantage autour de Paul Pogba.

09h25, question/réponse


google-523866 : Je veux lire l'article sur le déroulement de la 3ème journée c'est à dire hier. Merci

La rédaction : Bonjour. Pour retrouver tout ce qui s'est raconté mercredi, c'est à lire par ici.

09h23 L'audience retardée


Comme hier matin, l'extraction tardive du seul des six prévenus encore en détention provisoire (à Fresnes), Roushdane K., ne va pas permettre de débuter les débats à l'heure prévue.

Reprise de l'audience envisagée vers 11 heures.

08h37 Reprise de l'audience à 10 heures


La reprise des débats est programmée ce vendredi matin à 10 heures, avec le passage à la barre de Boubacar C., dit "Boub's".

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08h35 Bonjour à tous


Bienvenue sur notre direct pour suivre la 4e journée d'audience devant le tribunal correctionnel de Paris.

https://www.kafunel.com/affaire-pogba-suivez-la-4e-journee-du-proces/?fsp_sid=27449

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