Un professeur d'université de Kabala (Mali), conduisant téléphone au volant, écrase un maçon

La route de Kabala a encore fait parler d’elle ce lundi 12 mars 2017. Elle a une fois de plus arraché un être cher à l’affection des siens.

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L’actualité, ne concerne pas que les camions bennes généralement connus pour être la cause de cette scène horrible où un père de 4 enfants a été violement percuté et trainé sur plus de 200 m par véhicule 4×4 dont le chauffeur n’était rien d’autre qu’un professeur à l’université de Kabala.


Abdoulaye, maçon de son état a comme d’habitude quitté son domicile pour se rendre à son chantier.

Avec lui, son collègue de travail. Il ne pouvait pas se douter qu’il allait être mortellement percuté à l’arrière par un indiscipliné routier.

En effet, plusieurs témoins sur place rapportent que le professeur en question était préoccupé à communiquer au téléphone plutôt que de suivre son trajet.

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Et, sans se rendre compte, il percute mortellement Abdoulaye puis le traine sur plus de 200m.

Celui-ci décédera quelques heures plus tard aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré.

Son seul péché est d’avoir quitté sa famille pour aller chercher sa pitance.

La goute de trop dans cette histoire est que le professeur qui communiquait gaiement au téléphone dit ne pas remarquer les motocyclistes et ne sait pas comment cela est arrivé.

A l’heure où nous mettons cet article sous presse, il serait actuellement en garde à vue à la gendarmerie de Kalabancoro le temps que les enquêtes initiées fournissent les pistes de culpabilité.

Et c’est ainsi que Abdoulaye quitte de façon atroce la terre des hommes laissant derrière lui une veuve et quatre enfants inconsolables.

D’aucuns diront : « Oh mon Dieu, c’est son destin ! On ne peut rien contre son destin. »

Destin oui, mais il est irresponsable de mettre tout sur le pauvre destin qui, s’il avait l’usage de parole nierait certains actes ignobles.

Une petite dose de civisme et le minimum de respect du code de la route pourrait suffire à éviter le pire.

Rappelons qu’en intervalle de deux semaines, les étudiants ont observé une grève de 72 pour demander l’extension de cette voie qui, depuis un certains temps est devenue le tombeau de beaucoup d’âmes innocentes.

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