Au PUR, la présidentielle est vue comme le temps de l’engagement (mandataire national)


L’élection présidentielle du 24 février prochain est perçue au Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), comme un moment d’engagement citoyen pour remettre le Sénégal sur la bonne voie, selon le mandataire national dudit parti, Amadou Cissé. 
 
"Le temps est venu pour tout un chacun de prendre ses responsabilités dans la marche du Sénégal, sinon nous serons jugés sévèrement par les futures générations", a indiqué M. Cissé, dans un entretien exclusif avec l’APS, au quartier général du PUR sis dans les locaux de l’Université du Sahel, à Dakar. 
 
"Mon engagement politique ne date pas de plus d’un an", a signifié le natif de Yeumbeul nord, dans la banlieue de Dakar, qui se targue de n’avoir "aucun complexe à se présenter" comme un membre à part entière du Dahiratoul Moustarchidine wal Moustarchidaty. 
 
"J’ai eu le privilège d’avoir été à cette école de la vie qui forme des citoyens à part entière, et je n’ai pas le droit de ne pas m’engager au vu de la situation actuelle de précarité vécue par une bonne partie de nos concitoyens dans ce pays", a-t-il asséné. 
 
D’un abord facile et parlant un français châtié, le quadragénaire qui "travaille dans le pétrole", était seul ce mercredi après-midi dans une des salles dédiées au directoire de campagne du leader du PUR à l’université du Sahel, située dans le quartier résidentiel de Mermoz. 
 
En tenue traditionnelle, une écharpe vert-olive de sa formation politique autour du cou, Amadou Cissé reçoit sans grande difficulté et ne se fait pas fait prier pour expliquer les tenants et les aboutissants de l’engagement au PUR. 
 
"Notre credo, c’est l’universalisme qui n’est nullement en contradiction avec nos valeurs traditionnelles", explique-t-il, estimant que "le sens de l’engagement politique a été longtemps dévoyé dans notre pays". 
 
"Et nous avons eu à faire face à ces difficultés parce que certains qui venaient nous voir pensaient certainement qu’on avait de l’argent à distribuer", fait-il observer.

Selon lui, si le PUR peut aider dans un premier temps à payer le transport et à offrir le tee-shirt, il est demandé ensuite au militant de mettre la main à la poche. 
 
"Heureusement que le message est en train de passer", se réjouit celui qui gère le QG du PUR et se présente comme le trait d’union entre la Direction générale des élections (DGE) et sa formation politique.

Pour le "néo homme politique", le premier défi était de faire connaître le PUR, "ce qui a été réussi de main de maître lors des dernières élections législatives" de juillet 2017, a-t-il commenté. 
 
"Maintenant, notre grande bataille, c’est de faire connaître notre leader politique qui incarne les idéaux de notre parti", précise-t-il, soulignant que le PUR s’est donné comme objectif "de restaurer nos valeurs". 
 
"Les Sénégalais méritent de vivre beaucoup mieux au vu de nos immenses potentialités. Et pour cela, on ne peut plus regarder faire", lance le natif de Yeumbeul nord, un quartier de la banlieue de Dakar ayant connu d’innombrables problèmes d’inondations et d’assainissement dans un passé récent.
 
Comme son leader politique, El Hadj Sall, il affirme qu’il n’est pas question de boycotter cette élection présidentielle comme demandée par l’ancien président Abdoulaye Wade.

"Quand même, nous avons mobilisé des gens depuis les parrainages et jusqu’à maintenant, et devoir arrêter tout, c’est leur manquer de respect", a-t-il argumenté. De toute façon, la manière ancienne de faire de la politique est éculée, tranche-t-il. 
 
Dans un monde où on vit difficilement en autarcie et où l’ouverture est nécessaire, il est temps d’agir pour que "nos concitoyens soient à même de choisir pour eux-mêmes et par eux-mêmes", avance-t-il. 
 
"C’est pourquoi nous avons mis en avant dans notre programme le développement humain", a-t-il expliqué, soulignant que le credo, la volonté "c’est de pétrir un Sénégalais fier, patriote et compétent".

Cette perspective vaut "tous les sacrifices", a ajouté le père de famille qui, après l’entretien, s’est fait servir son déjeuner par son épouse dans sa salle de travail.
 
"Oui, parfois, je n’ai pas le temps de passer à la maison, mais c’est une tâche utile pour le devenir de notre pays", a-t-il par ailleurs ajouté. 

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