L’appel au calme et au dépassement du Khalife général des mourides en réaction à la polémique née des propos de Idrissa Seck sur l’islam et la bagarre devant le Palais présidentiel entre élèves et étudiants de l’Alliance pour la République sont les principaux sujets à la Une des quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le leader de Rewmi s’est illustré récemment par des propos jugés blasphématoires par certains savants et érudits musulmans, reprochant à M. Seck, d’avoir soutenu que le Coran ne parle pas de La Mecque (Makka), mais de Bakka et que l’endroit du pèlerinage musulman serait Jérusalem. Or ces savants et érudits sont formels : Bakka est simplement l’ancienne appellation de La Mecque qui est bel et bien le lieu du pèlerinage musulman.
Idrissa Seck avait présenté ses excuses par la suite en se présentant aussi comme un disciple mouride.
Vox Populi ouvre sur la polémiquée née des propos de l’ancien Premier ministre et leader du parti d’opposition Rewmi, Idrissa Seck, sur le lieu du pèlerinage musulman et note que "le Khalife général des mourides clôt le débat autour de l’affaire de La Mecque et d’Al Qods".
Selon le journal, "Touba lâche Idy".
La publication se fait l’écho des propos de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké rapportés par son porte-parole : "Avant d’être talibé mouride, il faut d’abord être musulman ; On ne peut pas se réclamer de la confrérie mouride et verser dans une indiscipline caractérisée ; Tout propos allant dans le sens de créer des polémiques ou déranger l’ordre social, il faut l’éviter (…)".
Enquête parle des "mises en garde de Touba".
"Alors que la tension ne cesse de monter d’un cran entre certains fidèles mourides et tidianes suite aux propos tenus par le président de Rewmi (…), le Khalife général des mourides appelle les uns et les autres à la retenue et au calme. Le petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba, qui n’a pas voulu rajouter à la polémique, estime qu’il ne saurait y avoir de la place à la division entre les deux confréries qui ont toujours entretenu des relations cordiales et fraternelles".
Source A salue cette "invite au pardon" et le "discours fédérateur entre les confréries au profit exclusif de l’islam" et dit : "+Dieureudieuf (Merci) Serigne Mountakha".
Selon L’Observateur, "Touba (dit) à haute voix qu’avant d’être talibé mouride, il faut d’abord être musulman et quiconque tente de détruire les relations fraternelles entre nos familles religieuses en souffrira seul".
Pour Walfadjri, "Serigne Mountakha rabaisse Idy tout bas". "Touba s’insurge et met en garde", écrit Le Soleil.
"Serigne Mountakha Bassirou Mbacké appelle au calme et au dépassement", souligne La Cloche qui affiche à sa Une : "Touba au-dessus de la mêlée". "Serigne Mountakha Bassirou Mbacké coule les pyromanes", estime Tribune.
Cette publication met également en exergue "l’audience avortée" des élèves et étudiants de l’Alliance pour la République avec Macky Sall et titre : "Le palais présidentiel transformé en champ de bagarre".
"Programmée en fanfare, l’audience entre le chef de l’Etat et les membres du Mouvement des élèves et étudiants républicains (MEER) s’est terminée en queue de poisson. Elle est, jusqu’à nouvel ordre, la dernière situation ubuesque à mettre au passif du régime de Macky Sall", selon Tribune.
Le journal explique qu’un groupe dit "ne pas comprendre, après avoir fourni une liste de cinquante membres censés prendre part à l’audience que les plans aient chamboulés à la dernière minute".
"Les étudiants de l’APR se battent au Palais", déplore Vox Populi qui ajoute : "Des blessés graves enregistrés, des membres de la Convergences des jeunesses républicaines (COJER) arrêtés, la police use de grenades lacrymogène pour les disperser".
Le Témoin fustige "les +sauvageons+ de l’APR (qui) sèment la pagaille au Palais".
Le Soleil signale que les augmentations de bourses des étudiants et la baisse des tickets de restauration annoncées par le chef de l’Etat vont coûter 8 milliards de francs CFA.